Les funérailles de l'acteur égyptien ont eu lieu, hier, dans une mosquée prestigieuse de la banlieue du Caire et sa dépouille a été enterrée dans le cimetière Sayyeda Nefissa Agences — Les funérailles de l'acteur Omar Sharif, devenu une légende du cinéma grâce à ses rôles dans «Lawrence d'Arabie» et «Docteur Jivago», ont été célébrées hier dans une mosquée prestigieuse de la banlieue du Caire, en présence de sa famille, de ses proches et de célébrités égyptiennes. «Omar Sharif a représenté l'Egypte dans le monde de la meilleure façon possible», a déclaré l'acteur Hussein Fahmy. Le cercueil de l'inoubliable acteur de 83 ans a été recouvert du drapeau égyptien et d'une étoffe sur laquelle des versets du Coran avaient été brodés. Il a été transporté après la cérémonie religieuse au cimetière Sayyeda Nefissa, situé au sud de la capitale égyptienne. «Le monde a perdu un grand acteur», a déploré l'ancien ministre des Antiquités et égyptologue Zahi Hawass, qui avait vu Omar Sharif la semaine passée: «Il ne mangeait plus et ne buvait plus», a-t-il expliqué. Atteint de la maladie d'Alzheimer, Omar Sharif avait été admis, il y a un mois, dans une clinique du Caire, où il est décédé d'une crise cardiaque vendredi. Son fils Tarek, né de son union avec l'icône du cinéma arabe Faten Hamama, était présent. L'Egyptienne, que l'acteur, récompensé d'un Golden Globe (en 1965 pour «Le docteur Jivago»), décrivait comme le seul amour de sa vie, s'est éteinte en janvier dernier. L'acteur mythique, qui souffrait de la maladie d'Alzheimer, est mort vendredi d'une crise cardiaque à l'âge de 83 ans, dans une clinique huppée de la capitale égyptienne où il était interné depuis près d'un mois. Né Michel Chalhoub, le 10 avril 1932, à Alexandrie (nord) dans une famille de négociants en bois précieux d'origine syro-libanaise, M. Sharif fut élevé dans le rite grec-catholique melkite. Il s'était converti à l'islam pour épouser l'icône du cinéma arabe, l'actrice égyptienne Faten Hamama — décédée en janvier — avec qui il aura un fils, Tarek. Le couple — l'un des plus glamours et les plus charismatiques du cinéma égyptien — avait divorcé en 1974 alors que l'acteur, déjà célèbre en Egypte, lançait sa carrière à Hollywood. Omar Sharif avait été découvert par le réalisateur égyptien Youssef Chahine, qui l'avait fait tourner en 1954 dans «Ciel d'enfer», mais il était devenu une véritable vedette internationale après «Lawrence d'Arabie» (1962), qui lui valut le Golden Globe du Meilleur second rôle. La maladie avait contraint Omar Sharif à s'éloigner des plateaux en 2012, après une dernière apparition dans «Rock The Casbah», de Laïla Marrakchi, clôturant une carrière riche de plus de 70 films. «Il était beau, sophistiqué et charmant. C'était un fier égyptien (...) J'ai de la chance d'avoir eu l'opportunité de travailler avec Omar», avait indiqué vendredi sur sa page Facebook Barbara Streisand, qui a partagé l'affiche avec l'acteur en 1968 dans «Funny Girl» de William Wyler. «La perte de mon premier compagnon de travail me touche énormément et ravive les émotions vécues lors de notre rencontre», réagissait de son côté Claudia Cardinale, en référence au film «Goha» de Jacques Baratier en 1958. (...)