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Nécessité d'une action écologique d'envergure
Menaces sur l'environnement
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 07 - 2015

Le milieu dans lequel nous vivons se dégrade de jour en jour. Le danger est réel. Le citoyen est le premier responsable de cet état. L'insouciance et l'inconscience en sont la cause. Mais on ne peut pas rester les bras croisés. On doit agir et même sévir.
C'est bien beau d'avoir un ministère de l'Environnement, mais encore faut-il que ce département très important fasse sentir son action au citoyen. Il est aussi responsable que celui de la santé du bien-être du tunisien. Ceci ne veut nullement signifier qu'il ne fait rien mais tout ce qu'il entreprend demeure en deça des exigences d'un environnement en total délabrement et face aux comportements inciviques de nous autres citoyens de ce pays et qui sommes les premiers responsables de la dégradation du milieu dans lequel nous vivons. par insouciance et manque de conscience révoltants, nous ne faisons que nous détruire à vue d'œil.
De ce côté, d'ailleurs, il ne faut rien espérer, car jamais comportements nocifs ne furent aussi choquants que ceux auxquels nous assistons tous les jours. partout dans le pays, les mêmes gestes et faits portant préjudice à notre vécu quotidien s'observent. Devant un tel phénomène, il n'y a de recours que celui de l'Etat et de ses relais régionaux et locaux pour atténuer de sa nocivité. Sur lui pèsent toutes les charges et sa destinée est de les supporter en attendant que cela change.
Les quatre dernières années, une déferlante de saletés a envahi le pays. On peut tout se permettre sans être inquiété le moins du monde. Tout un chacun fait de son mieux pour ajouter à cet état de délabrement. on jette et partout en milieu citadin comme à la campagne. Rien qu'à voir ces centaines de millions de sachets de toutes les couleurs jonchant les sols, accrochés aux arbres, aux herbes sèches et épineuses, on se rend compte que notre milieu est malsain. Ces sachets en plastique sont on ne peut plus nocifs pour la terre et par voie de conséquence sur l'homme. Dans des pays pas très lointains, on a fini par trancher dans le vif pour décider de leur interdiction.
Pourquoi pas chez nous, d'autant qu'on n'est pas regardant sur la manière de les utiliser et surtout de s'en débarrasser.
A notre sens, c'est là où se situe le niveau d'intervention du ministère de l'Environnement. Assez de complaisance envers ces usines qui les fabriquent et n'hésitons pas à prendre les mesures qu'impose le devoir de veiller sur la santé des citoyens.
Des mesures qui s'imposent
Le problème de ces sachets ne date pas d'hier et on n'avait fait que prendre des mesurettes, ménageant ainsi le chou et la chèvre. «Le temps des décisions est venu», il faudra par conséquent agir.
Par ailleurs, la dégradation de notre milieu ne s‘arrête pas uniquement à ces cerfs-volants quand cela vente, il y a d'autres facteurs non moins graves qui touchent directement à ce même milieu. On a créé une société pour la collecte des huiles de véhicules usagées (Sotulub). Elle fait un travail efficace auprès des stations-service et certaines stations de lavage. Mais pour beaucoup d'entre ces dernières, on n'hésite pas à jeter ces huiles dans les canaux d'évacuation dont certains déversent tout ce qui coule dans les rivières. C'est le cas de la Medjerda qui subit ainsi une dégradation sans pareille du fait de ses eaux usées mélangées de toutes sortes de produits nocifs.
Cette même rivière qui alimente en eau potable plusieurs de nos villes et dont une grande partie de notre agriculture irriguée est tributaire, cette même rivière subit des outrages encore plus grands. Des usines de transformation de tomates y déversent une eau usée des plus dangereuses avec le souffre et les multiples restes des traitements de ce légume que la rivière charie. Des procès-verbaux dressés à l'encontre des contrevenants avec souvent des amendes lourdes n'ont rien changé à la donne. Car pour ces usines, payer une telle amende, cela fait partie des pertes et profits. Seule une décision de fermeture pourra obliger à procéder à la mise en place de canalisations à relier aux stations d'épuration. Cela demande de l'audace et du courage et aussi un sens aigu de la responsabilité qui permet de faire la part des choses, à savoir assumer de faire un moindre mal que de tolérer un autre plus grand et aux conséquences incalculables. Accepter de mettre une centaine d'ouvriers au chômage quitte à les dédommager au lieu d'exposer la vie de millions de gens à des dangers certains.
Notre santé n'a pas de prix!
Cela dit, nos terres agricoles, celles irriguées notamment, sont exposées de leur côté aux dangers de cette pollution à multiples facettes. Ainsi et pour rentabiliser plus et gagner du temps sur les saisons, on a recours de nos jours à des méthodes d'exploitation agricole qui ont fait leurs preuves dans les pays où la recherche agricole est très en avance par rapport à la nôtre. Ces méthodes présentent deux facettes, la première consiste en l'irrigation goutte-à-goutte. Cette dernière exige des canalisations en caoutchouc et en plastique. Les petites d'entre ces conduites sont souvent laissées dans les champs après ramassage des fruits ou légumes.
La seconde facette se rapporte aux plants qu'on ramène des pépinières pour les repiquer. On gagne ainsi au moins un mois sur l'ancien procédé qui consiste à enterrer des grains et attendre qu'ils germent. Ces plants repiqués vers la fin de l'hiver et au début du printemps dans les régions du nord exigent qu'on les couvre de plastique. Des centaines de milliers de kilomètres de ce matériau sont utilisés pour une telle opération. De ces bandes blanches qu'on voit dans les champs, on n'enlève que ce qui est facile à arracher. Des quantités énormes restent dans les champs qu'on laboure ensuite.
Et elles seront là pour l'éternité avec tout ce qu'elles causent comme dégâts à la terre qui ne pourra en aucun cas les assimiler.
Voilà un grand danger duquel il faudrait se prémunir et qui impose aussi une action vigoureuse de la part de toutes les parties prenantes : le ministère de l'environnement, celui de l'agriculture via ses relais dans les régions, ainsi que les autorités régionales et locales.
La sensibilisation à la «Labib» ne sert plus à rien et a montré ses limites. Aujourd'hui, on est devant l'impératif d'avertir pour ensuite sévir de la manière la plus coercitive qui soit. Cette action devra au préalable être précédée d'une grande et éloquente campagne qui doit mettre tout le monde devant ses responsabilités et ses devoirs envers le pays et envers soi-même.
Tous les efforts doivent être conjugués pour atteindre le résultat escompté et pour qu'on en finisse une fois pour toutes avec ce mal qui ronge notre environnement et pour qu'au bout du compte le Tunisien comprenne qu'il est dans son tort et pour changer de comportement et finir par devenir le défenseur jaloux de son propre milieu.


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