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Les Tunisiens et la propreté
ENVIRONNEMENT
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 07 - 2014

La propreté et l'hygiène ne sont plus notre fort. Le Tunisien semble se complaire de plus en plus dans la saleté dont il est à l'origine de par ses comportements quotidiens dont l'incivilité est la caractéristique frappante
Cela fait un bon bout de temps que nous observons, nous méditons et nous posons des questions sur un certain comportement des Tunisiens vis-à-vis de la propreté et de l'hygiène avec toujours cet espoir de voir la tendance s'inverser.
L'on s'est dit que l'état d'instabilité qui règne dans le pays et qui a atteint les esprits y est peut-être pour quelque chose.
On a toujours cherché des explications à cet état d'anarchie comportementale, devenu aujourd'hui intolérable parce que notre rue est devenue invivable. La saleté et le déficit d'hygiène ont atteint des proportions alarmantes pour devenir des sujets de réelles inquiétudes.
On a beau appeler qu'il est indigne des Tunisiens d'accepter de vivre dans pareilles conditions d'insalubrité. Dans nos complaintes et critiques, nous nous sommes le plus souvent rabattus sur les services municipaux pour leur faire porter le chapeau. Nous n'avons pas tout à fait tort, mais nous n'avons pas aussi toujours raison.
Dans les faits, le gros du mal vient de nos comportements de tous les jours. Notre incivilité en la matière a dépassé toutes les bornes avec en plus une passivité révoltante et une sorte de banalisation de cette déferlante de saleté qui a même gagné les corps de certaines gens.
Déficit d'hygiène !
Nous autres Tunisiens, nous devons nous arrêter longuement devant nos miroirs pour voir ce que nous sommes devenus pour ainsi dire nous remettre en cause et tenter un sursaut salvateur car au rythme où vont les choses, le pire est à craindre.
Aujourd'hui, il ne faut pas être un observateur averti pour constater l'état de délabrement comportemental du citoyen tunisien qui agit encore avec cette logique de «la tente et du chameau». Dans le désert ou la steppe, on fixe sa tente, où bon nous semble, et on laisse son chameau errer et paître sans contrainte d'espace. C'est ainsi que l'on se permet sans gêne aucune d'empiéter sur les espaces dits verts pour en faire des décharges d'ordures et détruire, le peu qui reste de sa verdure et de ses arbustes. On passe avec sa voiture flambant neuf et on jette son sachet poubelle sans le moindre souci de ce qui s'ensuivra.
On démolit pour reconstruire — sans permis de construction, cela va de soi — et on occupe trottoir et chaussée avec les tas de sable et gravier et autres matériaux de construction au vu et au su de tout le monde! L'autorité, étant absente, le citoyen jaloux de son milieu se fait petit, sinon la correction verbale, voire physique, est garantie. Dans les cités et quartiers, tous les commerces occupent le trottoir dans sa totalité et grignotent un mètre ou deux de la chaussée pour qu'aucun véhicule ne puisse y stationner, sans parler du piéton qui se retrouve parmi les voitures et les motos. Celui qui ose chicaner ou faire la moindre remarque, son compte est assuré! Ni autorité ni citoyen ne peuvent de nos jours faire prévaloir ce qui est un droit inaliénable. Ces mêmes commerces, surtout les légumiers et les fruitiers déversent les produits avariés et pourris à un pas ou deux de leurs échoppes et à même le sol, où ils en bourrent, les regards dans la plupart partout dans nos villes sont bouchés en attendant bien sûr la saison de pluie pour voir ce que cela donne.
Ainsi donc va notre beau petit pays par la faute de ses habitants que rien n'arrête, devenant sans s'en rendre compte les ennemis d'eux-mêmes avec ce qu'ils causent comme tort à leur milieu et avec cette destruction systématique des fondements mêmes d'une existence saine.
Il est, par ailleurs, malheureux aussi de constater dans la rue certains gestes et faits le moins qu'on puisse dire bestiaux. Les ruelles de la capitale empestent par cette chaleur des odeurs d'urine séchée et des besoins faits à même le trottoir ou la chaussée. En passant du côté de la gare routière de Place Barcelone où stationnent les fameux taxis collectifs et juste derrière ce que fut «Mine-Usine», on a vraiment la nausée si on ne pinçait pas ses narines pour éviter d'inhaler la puanteur qui se dégage du coin. Autre comportement individuel non moins répréhensible, celui de se débarrasser de tout ce dont on n'a plus besoin dans la rue.
Emballages de sandwichs, pots de yaourts, mouchoirs à papier, paquets de cigarettes vides, etc.
Les tares de notre société sont tellement innombrables et d'une variété inimaginable, qu'il est des fois décourageant de les relever ou s'en parler, sachant que cela ne changera en rien à la réalité. Toutefois, il y a de ces gestes qu'on ne peut passer sous silence, et qu'on doit dénoncer haut et fort. Le crachat est l'une de ces ignominies de ces hommes et ces femmes qui, sans pudeur aucune, jettent devant vos yeux et dans l'air que vous respirez leur saleté buccale.
Que peut-on espérer d'un peuple dont les hommes et les femmes crachent dans la rue, surtout les femmes que j'ai toujours prises en très haute considération, les estimant avec raison supérieures aux mâles? On ne peut vraiment rien espérer d'autant plus que ces dérives prennent de l'ampleur et gagnent ceux-là mêmes — pas tous bien sûr — qui les condamnaient et fustigeaient. Sous d'autres cieux, les auteurs de tels forfaits passent devant les tribunaux et sont lourdement verbalisés. Chez nous, on observe et on se tait tout en subissant toutes conséquences qui découlent de ces comportements, surtout sur notre santé. Des maladies qui avaient disparu depuis plus de quatre décennies font épisodiquement leur apparition pour nous rappeler ce que nous sommes devenus et pour nous jeter à la face une réalité le moins qu'on puisse dire peu flatteuse et qui risque si elle perdure de nous faire revenir aux époques les plus sombres de notre histoire, époques faites de calamités, de fléaux et d'épidémies.
Doit-on revenir aux slogans des années 1950 et 1960 et aux campagnes de sensibilisation pour la propreté, l'hygiène, le comportement correct et les cours du soir pour adultes analphabètes pour tenter d'inverser la tendance ou devra-t-on laisser voguer la galère en attendant une bénédiction céleste qui nous débarrassera de nos tares et défauts?
Réponse impossible et laissons à l'avenir le soin de décider de ce qui adviendra de ce pays que nous maltraitons à toute heure de la journée pour que certains en deviennent indignes.


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