La Tunisie compte prendre les dispositions nécessaires, notamment au niveau du transport aérien, pour renforcer les échanges avec les pays africains et attirer plus de touristes. L'Afrique subsaharienne comporte plusieurs potentialités de consommation qui ne sont pas, malheureusement, exploitées à fond par les exportateurs tunisiens faute de transport régulier sur ces marchés. Certains pays africains ont enregistré une croissance importante aux alentours de 6% et sont en mesure d'acheter des produits tunisiens au prix fort. La Tunisie a, certes, commencé les échanges avec des pays africains depuis une longue date, mais les exportations demeurent faibles et il est temps de les renforcer. Le ministère du Transport compte favoriser davantage le transport vers ces pays en mobilisant, à cet effet, les moyens nécessaires. Récemment, une séance de travail a été tenue au ministère du Transport en présence des ministres concernés, et ce, pour examiner les possibilités de renforcer les lignes de transport aérien vers l'Afrique. Plus de recettes en devises Toutes les parties prenantes — comme l'Office de l'aviation civile, la compagnie aérienne Tunisair et la direction générale de l'aviation civile — sont concernées par la nouvelle stratégie visant une meilleure desserte des pays africains potentiellement intéressants au niveau commercial. Chaque partie est appelée à assumer sa mission dans les meilleures conditions pour aider les exportateurs à acheminer leurs marchandises et permettre à la Tunisie d'avoir plus de recettes en devises. La séance de travail en question a été une occasion pour étudier la situation du transport aérien vers l'Afrique qui constitue un marché prometteur de l'avis même de tous les hommes d'affaires qui ont pu y commercialiser leurs produits mais qui se sont toujours plaints du problème du transport dans la mesure où le nombre de navettes de et vers les pays africains est faible. Outre le côté commercial, le marché africain est considéré aussi comme un marché émetteur de touristes et d'étudiants venant faire leurs études dans les universités tunisiennes privées ou publiques. Ces derniers doivent bénéficier des conditions favorables et des facilités pour les inciter à venir massivement à notre pays. Plusieurs personnes africaines choisissent aussi la Tunisie — qui a acquis une bonne réputation auprès de ces pays — en vue de se soigner ou d'effectuer des opérations chirurgicales. Certes, les touristes africains ne sont pas en mesure, à eux seuls, de compenser le déficit enregistré au niveau des marchés traditionnels de touristes européens au cours de cette année, mais ils peuvent contribuer à améliorer les recettes en devises. Encore faut-il que le transport aérien soit bien préparé à cette nouvelle donne et aux exigences nationales qui visent à fournir les meilleures prestations pour attirer les touristes africains et multiplier les opérations d'exportation.