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«Fuite» des cerveaux : Un vrai-faux problème
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 09 - 2019

La fuite des cerveaux pose un réel problème. A ce rythme, notre pays risque de se vider de ses compétences
C'est devenu une mode, ces derniers temps, de parler à longueur de journée d'un phénomène qui n'est pas du tout nouveau. Il s'agit de ce qu'on appelle l'exode ou la «fuite» des cerveaux. Chez nous, il est présenté comme une malédiction alors qu'ailleurs il n'est rien d'autre qu'une question de mobilité de l'emploi et d'une dynamique économique.
Aussi voit-on tous ces gens qui ne cessent de lancer des alertes à n'en plus finir comme quoi notre pays risque de se vider de ses compétences. Rien de tel ne peut arriver, car ce pays dont ils dénigrent le système éducatif a formé des dizaines de milliers de très hauts cadres dont la réputation a dépassé nos frontières (Dr. Brahim Gharbi, Dr. Mohamed Kassab…).
D'autres éminents scientifiques tunisiens ont consacré toute leur vie au service de leurs compatriotes. Ils ont mis, en avant, l'intérêt de leur pays. Ils n'ont même pas songé à l'abandonner. Ils exerçaient dans les zones les plus retirées sans exiger des avantages démesurés ou des faveurs.
Le sens du civisme et du patriotisme passait avant tout
Aujourd'hui qu'est-ce qu'on voit ? Des «docteurs» à peine diplômés exigent un travail immédiatement et dans les grandes villes. Les salaires que recevaient depuis des décennies leurs homologues ne leur conviennent plus. Ils oublient aussi leurs obligations envers l'Etat qui a contribué à les former et jettent par-dessus bord toute forme de compromis ou de propositions visant à les impliquer dans le processus de développement. Ils ne sont même pas d'accord pour accomplir leur devoir national dans l'armée ou d'accepter (en cas de recrutement) les affectations individuelles que de nombreux prédécesseurs avaient consenties.
La problématique de cette catégorie de diplômés réside dans le fait qu'on ne veut pas voir la réalité du pays et qu'on ne veut pas prendre en compte les spécificités de l'étape par laquelle passe notre économie. On parle de près de 4 ou 5.000 «docteurs» (toutes spécialités confondues) qui auraient quitté le territoire. Ce chiffre peut être contesté en l'absence de statistiques officielles fiables. Car il pourrait s'agir beaucoup plus de propagande que de données objectives.
Et quand bien même ces chiffres seraient exacts, leur impact ne serait pas catastrophique pour notre pays. Il y aura, toujours, des Tunisiens qui mettront en avant l'intérêt de leur patrie sans trop chercher des compensations matérielles dépassant les capacités de l'Etat.
En effet, il serait indécent de vouloir être mieux payés que tout le monde. La Tunisie n'est pas l'Amérique ni l'Europe. Le niveau des salaires est ce qu'il est et il serait insensé de demander un salaire équivalent à celui d'un pays occidental.
Aucune personne responsable ne pourrait admettre un système à plusieurs vitesses où des diplômés seraient payés plus que de raison. Il existe des statuts particuliers pour tous les fonctionnaires tunisiens et il n'est pas normal d'introduire des discriminations énormes telles que celles qu'on vient de voir pour certaines catégories (on pense au dernier accord entre le gouvernement et l'Ugtt concernant des augmentations salariales très substantielles en faveur, notamment, des universitaires). On sait qu'il y aurait, actuellement, près de 15.000 docteurs. Libre à eux de rester dans leur pays ou de choisir l'étranger. On sait aussi que les pays d'accueil ne sont pas nombreux et qu'ils sont plus exigeants que nous. Donc ce n'est pas avec la facilité qu'on veut nous suggérer que ces cerveaux émigrent.
Pour nous, le travail continue. Notre Université est là et, chaque année, elle nous fournit plus de 2.500 nouveaux docteurs.
Dans ces nouvelles promotions il y aura, toujours, des gens qui seront prêts à se mettre au service de leur pays sans chantage ni marchandage.
A.CHRAIET


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