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Le pari fou du ministre de l'Education, Néji Jalloul
Le mois de la restauration des établissements scolaires
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 08 - 2015

Le mois d'août est généralement le mois des vacances par excellence pour les agents de la fonction publique et des entreprises privées. C'est aussi le mois où tous les établissements scolaires ferment leurs portes en attendant la prochaine rentrée. Or, c'est ce mois-là que le ministre de l'Education, Néji Jalloul, a choisi pour faire le toilettage dans les écoles primaires, collèges et lycées secondaires.
Pari fou mais épatant. Une opération de grande envergure qui nécessite beaucoup d'effort et de moyens, tellement le nombre des établissements se compte par milliers et la plupart d'entre eux sont devenus vétustes, faute de maintenance et d'entretien. A lui seul, le ministère de tutelle, malgré un important budget, n'arrivera jamais à réaliser tous les travaux de rénovation, réparation, entretien et maintenance. Sans l'engagement et la participation de tous les intervenants dans la vie scolaire, directeurs d'établissement, enseignants, parents d'élèves, société civile, hommes d'affaires...
Des chiffres et des statistiques
Véritable mammouth, l'éducation a de tout temps bénéficié d'un budget important mais dont plus de 90% va aux salaires. Avec 3 820 209 000 comme budget pour l'année 2015, soit moins de 10 % du budget général de l'Etat, elle emploie plus de 180.000 agents, entre enseignants, 63.303 dans les écoles primaires et 74.286 dans les collèges et les lycées secondaires, et 43.000 cadres pédagogiques, administratifs et ouvriers. Soit environ les deux cinquièmes des agents de la fonction publique. Le ministère gère, aujourd'hui, 4.565 établissements primaires fréquentés par 1.066.476 enfants et 1.403 collèges et lycées qui accueillent 876.700 élèves.
La généralisation de l'enseignement et sa gratuité ont un prix. Le coût annuel moyen d'un élève au primaire est passé de 200 dinars en 1990 à 1.400 dinars en 2013 et celui d'un élève en classe préparatoire et secondaire a presque quintuplé pendant la même période, passant de 500 dinars à environ 2.300 dinars.
Toutefois, et malgré tous les efforts fournis depuis les premières années de l'indépendance et les différentes réformes entreprises pour revaloriser l'école, et en dépit des moyens importants mobilisés au service de l'enseignement, le volet maintenance et entretien n'a pas bénéficié d'un budget conséquent. A tout cela, il faudrait ajouter l'état lamentable de l'infrastructure, surtout quand on sait que 60% des écoles primaires se trouvent dans des zones rurales et que la plupart d'entre elles sont dépourvues d'eau potable. Seulement 7 gouvernorats sur les 24 ont un taux d'adduction de 100%, alors que d'autres comme Kasserine avec 61.1% et Kairouan avec 62.9% doivent attendre encore des années pour être complètement desservis faire.
Un engouement qui rassure
Des solutions, comme la création des associations du travail et du développement dans les écoles primaires, ont été essayées mais elles n'ont pas abouti pour la plupart aux résultats escomptés. Pour des raisons inhérentes à leur fonctionnement même mais aussi à cette épée de Damoclès qui plane sur la tête des directeurs, pas formés à la gestion, à savoir l'inspection administrative et financière qui les considère comme fautifs jusqu'à preuve du contraire. Il y a aussi le peu d'engouement des parents, le manque de volontarisme de la société civile et le peu de participation des entreprises voisines.
L'opération lancée par le ministre de l'Education a eu des échos favorables. Des accords de partenariat ont été signés entre des représentants des unions régionales du commerce et de l'industrie et des commissariats régionaux à l'éducation pour la réalisation de projets d'aménagement et d'entretien des établissements scolaires, à travers la création d'un fonds financé par les hommes d'affaires, les chefs d'entreprise et les acteurs économiques locaux. Des entrepreneurs se sont portés volontaires pour prendre en charge un ou plusieurs établissements dans leur localité. Cet engouement rassure Néji Jalloul qui se dit « agréablement surpris par l'engagement des hommes d'affaires et des parents dans cette opération ». Lui qui se déplace à travers la République pour vérifier sur le tas l'avancement des travaux de rénovation et d'entretien. S'il ne décolère pas contre cette minorité de directeurs d'établissements scolaires qui refusent, sous l'instigation de quelques syndicalistes véreux, de collaborer, il se montre confiant quant à l'issue de cette opération. Mais ce qui irrite le ministre, c'est cette mentalité qui commence à voir le jour chez certains enseignants, caractérisée par l'indifférence et le laisser-aller et qui affecte même leur comportement vestimentaire. Alors qu'ils doivent être un modèle pour leurs élèves et perçus comme tels par les parents.
Un enseignant est avant tout un éducateur. Or, certains d'entre eux ne se gênent pas à se vêtir de haillons, à aller en classe traînant de vieilles savates, avec des cheveux hirsutes et une barbe mal rasée. Surtout parmi les bénéficiaires de l'amnistie générale. Pourtant la tenue vestimentaire tout comme l'hygiène corporelle font bonne impression et reflètent l'image de l'enseignant et le hissent aux yeux de ses élèves. Pendant ce temps, les syndicats de l'enseignement continuent à faire monter les enchères et à proférer des menaces d'une rentrée chaude. Et d'aucuns de se demander pourquoi ils ne participent pas à cet effort national et n'appellent pas leurs adhérents à s'investir dans cette opération.


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