Indépendamment de toute application tactique, le défenseur central clubiste n'en pense pas moins qu'à l'échelle continentale, le caractère, l'endurance et le mental sont les atouts maîtres... Vous vous retrempez de nouveau dans la compétition continentale avec l'ambition de mieux faire que lors des participations précédentes… Je ne vous le fais pas dire. L'essentiel n'est pas de participer mais de bien figurer, de représenter dignement le football tunisien et surtout progresser, prendre ses marques à l'échelle continentale, se construire une réputation et instaurer des traditions en Ligue des champions. On ne fait pas d'omelette sans casser des œufs et les quelques difficultés rencontrées lors des dernières campagnes africaines ont forgé notre caractère et nous ont procuré un surcroît d'expérience. Il existe certains aléas d'ordre conjoncturel qui peuvent fausser la marche de l'équipe. Cela fait partie de l'environnement immédiat du football continental avec ce que cela comporte comme périple harassant pour arriver à bon port, pelouse en piteux état, arbitrage maison et autre contraste entre météo nord-africaine et climat centre-africain. C'est dire le mérite d'une équipe maghrébine quand elle atteint le dernier carré ou l'apothéose de la Ligue africaine des champions. Vous semblez avoir bien retenu les leçons des dernières campagnes africaines du CA. Serait-ce la bonne participation cette fois-ci? Nous avons pris de la bouteille, comme l'on dit. Le groupe s'est bonifié grâce aux participations des internationaux clubistes avec la sélection tunisienne (Dhaouadi, Souissi, Ifa, Nefzi), ainsi que grâce aux dernières campagnes clubistes en Ligue des champions et en coupe de la CAF. Nous connaissons désormais mieux nos adversaires, surtout certains outsiders que nous devons apprécier à leur juste valeur, car c'est là où se situent les premières difficultés rencontrées pour par la suite monter en puissance et se préparer convenablement face aux grosses écuries continentales. Il est de notoriété publique que le football africain a énormément progressé. Les clubs tunisiens ne sont plus en roue libre lors des entrées en matière continentales, mais rencontrent les pires difficultés pour passer aux tours suivants. A cet effet, nous n'avons rien laissé au hasard pour réussir la première manche face au Sahel Club du Niger. Pour le CA, l'on ne peut plus parler de réapprentissage africain. Nous avons régulièrement participé à cette joute continentale depuis maintenant quelque trois saisons. Il s'agit maintenant de ne plus faire de la figuration mais afficher clairement nos ambitions tout en restant humbles et rigoureux.