Appelé à servir le jeu face à Al Hilal, Wissem Ben Yahia ne focalise pas seulement sur l'approche offensive mais aussi sur la gestion du temps et la maîtrise des nerfs... Indépendamment de l'issue du choc face à Al Hilal, le CA a-t-il vraiment achevé son réapprentissage continental ? Vous faites sans doute référence à la maîtrise des nerfs et à une conjoncture difficile lors de certains déplacements (JSK, Enyimba...). Nous avons tiré plusieurs enseignements de nos dernières campagnes continentales. Comme nous l'a martelé le coach à maintes reprises, nous devons garder notre calme et nous armer de patience. Atteindre la phase des poules demande beaucoup d'humilité et de rigueur. Nous devons gérer ce match avec doigté. Rétablir tout d'abord l'équilibre (sur les deux matches), puis, gérer le rythme du match et de l'adversaire. Al Hilal est-il plus solide que le Zamalek ? Al Hilal dispose de joueurs véloces et d'attaquants rapides. Il ne faut surtout pas les laisser poser le jeu. Qu'il s'agisse d'avants ou de médians, il ya un travail de sape à réaliser et une zone de récupération à ne pas négliger. Revenir au charbon quand cela est nécessaire, jouer en mouvement et de manière regroupée, nous devons coûte que coûte priver Al Hilal de ballons. Pour revenir à votre question, oui, je pense que les Soudanais sont un poil plus compétitifs que les Cairotes. C'est une équipe qui renferme dans ses rangs un joueur repère par ligne de jeu. Peut-être que leur défense est prenable et nous tâcherons d'exploiter cette faille à bon escient. C'est indiscutablement le match de la saison pour le CA... Evidemment. Nous sommes dos au mur depuis quelque temps. Le CA n'a pas l'habitude d'être distancé en championnat alors que l'élimination en coupe nous a quelque peu sonnés...C'est une situation qui a été mal vécue à l'intérieur du groupe et nous sommes actuellement redevables envers notre public. Une chance s'offre à nous pour nous rattraper. Nous n'avons pas de droit à l'erreur. Nous sommes motivés et impatients de fouler la pelouse de Radès. C'est un match capital pour l'avenir du CA. Peut-on parler de «guigne» en Ligue des champions ? Il n'y a pas lieu de parler de fatalité. Même la motivation doit être régulée tantôt. Vouloir trop bien faire et être obnubilé par le résultat peut nous jouer de très mauvais tours comme lors de nos précédentes campagnes africaines. Je pense que la qualification passe par une maîtrise optimale des nerfs et une concentration de tous les instants. L'adversaire ne nous est pas supérieur. Nous avons su limiter les dégâts à Om Dormane et maintenant, une chance s'offre à nous pour montrer ce dont nous sommes capables. Notre attaque crache le feu actuellement alors que notre défense a gagné en solidité et en rigueur. Ce sont des signes qui ne trompent pas. A nous de matérialiser nos progrès par une victoire convaincante. On y croit. Quelle sera la stratégie de jeu clubiste ? Ce n'est un secret pour personne: nous évoluerons avec deux pointes sachant que nous sommes appelés à débloquer la situation assez tôt. Tout au long de la semaine, le staff technique a insisté sur le placement et le replacement offensif. Faire preuve d'audace, c'est bien, se montrer appliqués et consciencieux, c'est encore mieux. Ne pas se confiner dans un seul registre, varier les enchaînements et tempérer le jeu quand cela est nécessaire, la victoire peut mettre du temps à se dessiner mais nous sommes armés de patience...Cela dit, le CA doit certes gagner et marquer plus d'un but, mais il doit aussi assurer ses arrières. Je pense que nous n'avons rien laissé au hasard lors de nos répétitions. La victoire ne nous échappera pas.