Aucune présence de phytoplanctons toxiques n'a été décelée dans l'eau de mer qui a été prélevée et analysée Il y a quelques jours, des milliers de sardines ont échoué sur la plage de Radès, causant l'étonnement des habitants de la zone. Des échantillons ont été prélevés par l'Institut national des sciences et des technologies de la mer (Instm) afin de déterminer les causes de la mort de ces poissons qui vivent près des côtes méditerranéennes, à plus de dix mètres de profondeur et qui se nourrissent de planctons et de micro-organismes. La thèse avancée par le ministère de l'Agriculture, qui a publié un communiqué sur son site, semble se confirmer. Ces sardines qui se déplacent en bancs, par milliers, et qui ont pénétré, au courant de l'été, dans le canal de Tunis, seraient mortes par asphyxie, à cause de la baisse du taux d'oxygène dans l'eau et qui a été favorisée par la hausse des températures enregistrée au cours des dernières semaines. «Le phénomène qui est survenu n'a rien d'anormal et découle de la variation du climat, note le médecin vétérinaire Hédia Hili. Il a fait très chaud la semaine dernière. La hausse de la température a entraîné un réchauffement de l'eau qui a eu pour conséquence une baisse de l'oxygène dans l'eau. C'est ce qui a probablement entraîné l'asphyxie et la mort de ces poissons. Ils n'ont pas supporté les conditions du milieu». Les premiers résultats des analyses effectuées par l'Instm à partir de prélèvements de l'eau de mer ont montré l'absence de phytoplanctons toxiques, ce qui écarte l'hypothèse de la mort causée par des rejets et des éléments toxiques présents dans l'eau de mer. Selon le médecin vétérinaire, rien ne prouve non plus que des chalutiers se soient débarrassés des milliers de sardines qu'ils ont pêchées et qui ont probablement pourri après avoir été mal conservées. « Les résultats ont montré qu'il y a bien un manque d'oxygène au niveau de l'eau», a indiqué, à ce propos, Mme Hédia Hili , soulignant que la thèse de l'asphyxie due à un manque d'oxygène favorisé par une hausse de la température de l'eau reste, par conséquent, la plus plausible.