Attention à l'euphorie ! C'est le mot d'ordre à l'ESM La surprise du chef? Non, pas vraiment, car on ne peut pas parler dans le cas de la performance réalisée mercredi par le club du Sud-Ouest réellement d'un exploit quand bien même celui-ci n'avait jamais vaincu l'Etoile du Sahel dans les quatre matches qui figuraient jusque-là dans leurs face-à-face. L'Etoile de Métlaoui a parfaitement mérité la victoire, mettant beaucoup de cœur et de conviction et utilisant la politique de ses moyens. La recette du succès «Un tel succès a beaucoup de significations, observe avec fierté Mohamed Kouki. Battre un club qui reste invaincu tout au long de l'année 2015 et qui a dominé pratiquement tous ses adversaires n'est pas évident du tout. Le message est clair: Métlaoui a du cœur et sait élever son niveau de jeu contre les meilleurs». La recette est simple, à en croire le technicien métlaouien : «Un zeste d'agressivité, une once de discipline de jeu et un chouia de générosité, le tout saupoudré d'une inébranlable confiance en ses moyens et d'un réalisme à tout va, analyse-t-il. Personne ne peut du reste mettre en doute ni notre mérite ni plus généralement notre capacité à tenir tête aux grosses cylindrées». «Le mérite des joueurs» Toutefois, toutes ces vertus ne peuvent suffire. Les «Sang et Or» du Bassin minier n'auraient sans doute guère réussi à mettre à genoux l'équipe reine de cet été sans une judicieuse stratégie de jeu, intégrant un postulat de base : la supériorité technique incontestable du vice-champion et vainqueur de la coupe 2014-2015. «Les stratégies sont faites pour être mises en œuvre par les premiers acteurs, c'est-à-dire les joueurs, sentence l'ancien coach de l'OBéja. Sans leur adhésion, leur application et leur intelligence, tout les plans de jeu resteraient une simple vue de l'esprit, un vœu pieux. Ce qu'on a coutume d'appeler coaching serait inopérant si les footballeurs n'apportent pas leur touche personnelle», insiste un Kouki qui ne veut apprécier que modérément, voire modestement la part qui lui revient dans ces débuts réussis de la nouvelle saison. Les étrangers ont répondu présent Les recrues étrangères ont parfaitement répondu aux attentes, avant-hier, le premier but de la saison inscrit dès la première minute est cent pour cent «étranger» : sur une balle arrêtée du Soudanais Bassirou Bamba (remise en touche), le Sénégalais Sissoko ajuste de la tête le keeper de l'équipe de Tunisie, Aymen Mathlouthi. Rentré dans les 12 minutes disputées, le Ghanéen Thierry-Ernest Anang s'est déployé sans compter afin de mettre sous pression l'arrière-garde visiteuse, manquant de peu de doubler la mise. Seul le Djiboutien Mohamed Aïssa n'a pas été aligné parmi le quota des étrangers, mais il est clair que dès le prochain week-end, tout ce beau monde subira un nouvel examen, à Radès devant l'EST. «Il faut tout de même garder les pieds sur terre, le plus dur nous attend», prévient le technicien métlaouien.