Des efforts considérables ont été réalisés dans les pays qui ont adhéré au mouvement international pour la survie de l'enfant En 2012, le mouvement international « Promesse renouvelée » pour la survie des enfants à travers le monde naît. 180 pays y adhèrent et s'engagent à réduire le nombre des décès chez les nouveau-nés et leurs mères. Des progrès importants vont être réalisés pour atteindre l'objectif visé par cette initiative. Alors qu'en 1990, on enregistrait 90 décès pour 1.000 naissances vivantes, en 2013, ce taux a considérablement diminué pour atteindre 46 décès pour 1.000 naissances vivantes. Le nombre des décès des enfants âgés de moins de cinq ans a également baissé, passant de 12,7 millions à 6,3 millions de décès par an. En Afrique de l'Est et en Afrique australe qui enregistrent les taux les plus élevés de décès d'enfants en bas âge, la mort de 100 millions d'enfants, dont 24 millions de nouveau-nés, a pu être évitée au cours des vingt dernières années. Selon le rapport de l'Unicef de 2015, le nombre d'enfants âgés de moins de cinq ans mourant de causes évitables a considérablement baissé, passant de 12,7 millions en 1990 à 5,9 millions en 2015, ce qui représente une baisse de 53%. Malgré ces résultats, les chiffres continuent à être inquiétants. En effet, alors que d'énormes progrès ont été réalisés en matière de qualité de soins apportés aux enfants en bas âge, 223 millions d'enfants sont morts avant l'âge de cinq ans entre 1990 et 2013. C'est dans les pays les moins avancés que le nombre de décès est le plus élevé. De nombreux décès auraient pu être évités si les enfants avaient été pris en charge convenablement. Mais dans ces pays, dont on peut citer, entre autres, l'Asie du Sud et l'Afrique subsaharienne où moins d'un tiers des nouveau-nés sont enregistrés, la couverture néonatale ainsi que la qualité des soins prodigués aux parturientes et nouveau-nés sont insuffisantes. Des résultats positifs ont, par contre, été enregistrés dans des pays qui ont adhéré au mouvement international pour la survie des enfants. Ces derniers ont mis en place des stratégies visant à agir sur les principales causes de décès des nourrissons et des enfants en bas âge, en mettant en place des politiques de couverture néonatale et en améliorant le suivi des femmes tout au long de leur grossesse jusqu'à la naissance. Les soins apportés aux nourrissons et aux enfants en bas âge ont également été améliorés. En Tunisie, grâce à l'amélioration des politiques de la santé de la population et de la politique vaccinale ainsi que l'accès généralisé et gratuit aux soins destinés aux mères et aux nourrissons dans les régions, le taux de mortalité maternelle et infantile a considérablement baissé. Selon le rapport de 2015 de l'Unicef, le taux de mortalité infantile de moins de cinq ans est passé de 57 décès pour 1.000 naissances en 1990 à 14 décès pour 1.000 naissances en 2015. La Tunisie devra, malgré ces progrès enregistrés, redoubler d'efforts pour atteindre l'un des objectifs du millénaire consistant à devoir réduire davantage son taux de mortalité infantile.