Une plage immense bientôt accessible près de Sidi Ali El Mekki Un aperçu sur les mille et une contraintes, vécues par la ville, au statut jusqu'ici mi-figue mi-raisin. En même temps que par les très nombreux épris de la splendeur de son site. Nous nous proposons aujourd'hui de zoomer sur ce qui a été fait de positif au profit d'une zone longtemps condamnée à faire du surplace. Ceci en l'absence d'un plan d'aménagement, propre à donner un coup de fouet à l'urbanisme. En attendant le déverrouillage du permis de bâtir, l'on a résolument opté pour les constructions écologiques en léger (en bois), pour la relance économique et commerciale, à travers le créneau juteux du tourisme intérieur. Ghar El Melh, tombé dans l'oubli depuis longtemps, se trouve, depuis bientôt une année, sur la bonne voie de la réhabilitation. Ceci grâce à la prise de conscience générale de ses hommes (en particulier de ses jeunes), de la volonté des autorités locales, soutenues par la hiérarchie régionale et la société civile. Ecolo... et pieds dans l'eau Ainsi, les travaux de construction de la fameuse route de ceinture, si espérée pour la libération du centre-ville, tirent à leur fin... L'ouvrage sera opérationnel, à coup sûr, à partir de l'été prochain. Elle contournera toute la ville, à commencer par l'arcade centrale, pour longer le lac, déviant la circulation en dehors de la ville. En attendant la mise en œuvre du nouveau plan d'aménagement, l'on a songé à donner un coup de fouet à l'activité commerciale et touristique, en encourageant la construction écologique en léger (c'est-à-dire en bois). L'on a ainsi réparti, sur une centaine de jeunes marginalisés, des permis d'occupation de places, sur les rives du lac et sur le littoral. Des restaurants et des cafés écolos ont commencé à fleurir, tirant petit à petit la ville de sa léthargie et de sa morosité. Sur la route-ceinture, d'un kilomètre et demi de long, l'on envisage, d'ici l'été prochain, d'ouvrir la voie aux investisseurs, parmi les autochtones, en priorité, pour le lancement, en léger, de maisons d'été, cafés, restaurants et boutiques de produits artisanaux. Certains commerces seront flottants afin de conférer au décor déjà pittoresque un surplus d'attrait et de charme... Cette animation fera de cette route, non seulement une voie dégagée menant vers la plage, mais aussi un lieu propice à la prospérité du commerce, au repos et à la bonne bouffe, pieds dans l'eau... Trois cent mille dinars ont été déjà alloués par le budget de l'Etat pour financer l'éclairage de la route de ceinture et le tronçon menant à Sidi Ali El Mekki. Un centre de vacances en vue Grâce aux efforts de sensibilisation et de persuasion déployés par les autorités locales auprès du ministère de l'Agriculture, une dizaine d'hectares, situés dans la forêt couvrant le massif de Ghar El Melh, ont été cédés à la ville pour lui permettre d'abriter un joli centre de vacances, destiné aux jeunes, et des cafés-restaurants en léger où les investisseurs seront appelés à exploiter à fond, et de la meilleure façon, les ressources forestières pour son ameublement et sa décoration. D'autre part, l'Union européenne vient d'allouer à l'Agence de protection et d'aménagement du littoral (Apal) huit milliards pour la fixation de la bande sablonneuse, séparant la lagune de la mer. Cette bande, de 10 à 100 mètres de large et 7,5 km de long, aurait risqué de disparaître et de «tomber à l'eau», au sens propre du mot, si l'on n'avait pas pris les devants, en ne laissant pas à la mer «le loisir» de mordre sur cette bande et l'engloutir. Ce qui aurait fait perdre à jamais à la lagune tous ses atouts et spécificités nutritives, conditionnant la fécondité de la faune et la prolifération des poissons nobles (tels que les daurades et les loups surtout), faisant hélas ! de moins en moins le bonheur des pêcheurs de céans. La réalisation de ce projet s'étendra sur trois ans. Et nécessitera probablement l'allocation de fonds complémentaires pour être mené à bien, selon les responsables és qualités. La bonne nouvelle ! Ceci dit, bonne nouvelle pour les autochtones de Ghar El Melh, empoisonnés chaque été par la forte pression exercée sur leur ville ! Et aussi pour les vacanciers assidus de la plage Sidi Ali El Mekki, souffrant le martyre, à chaque déplacement. Une nouvelle plage sera bientôt accessible pour soulager les uns et les autres, au niveau d'Utique Nouvelle (entre Ghar El Melh et Kalaât Landalous). Ce littoral, actuellement tout à fait vierge, est de six kilomètres environ de longueur. Il sera accessible à partir de Aousja, au niveau du lycée secondaire de la ville. Ce qui est rassurant, c'est que les automobilistes n'auront pas à transiter par le fameux croisement des routes Ghar El Melh-Raf Raf. Là où le fameux goulot d'étranglement donne des cauchemars aux passagers et les met à chaque fois hors de leurs gonds! On apprend ainsi que 546.000 dinars ont été déjà alloués par le budget de l'Etat pour la construction d'un premier tronçon de deux kilomètres, estimé le plus budgétivore. Le reste de la route s'étendant sur environ quatre kilomètres et devant coûter à peu près 400.000 dinars n'est pas encore budgétisé. Et il est à craindre que cet ouvrage si profitable à tous et si urgent pour l'accès à une si belle plage (celle de Zogb) ne soit pas achevé d'ici l'été prochain.