La Bonbonnière se fait vieille et a besoin d'un coup de bistouri ! Mais aucun espace n'a été encore aménagé pour abriter les grandes manifestations... Les spécialistes sont unanimes : le théâtre municipal de Tunis est dans un état de vétusté qui nécessite des réparations urgentes. On croit savoir que sa fermeture pour travaux est prévue pour le mois de décembre et que la durée de ces travaux serait d'une année. Rappelons que le théâtre municipal est l'œuvre de l'architecte Jean Emile Resplandy et que son inauguration a eu lieu en novembre 1902. Un bijou qu'il faut conserver, bien entendu, malgré certaines voix qui s'élèvent contre ces travaux «décidés brusquement» car il semble qu'il y ait une polémique qui se profile derrière cette décision et sur laquelle on projette de revenir avec un article plus détaillé et mieux documenté. En attendant, ce sont les responsables des grandes manifestations culturelles qui se trouvent dans le cirage, à savoir les JTC (Journées théâtrales de Carthage, les JCC (Journées cinématographiques de Carthage), les JMC et le festival de la Médina pour ne citer que ceux-là. Car les lieux capables d'abriter les grands événements surtout pendant leur ouverture et leur clôture ne sont pas légion. La Cité de la culture sur l'avenue Mohamed V aurait pu résoudre le problème mais voici qu'elle n'est pas encore prête et que sa phase finale n'est pas prévue pour bientôt. Car il ne reste concrètement que quelques mois avant la date prévue et jusque-là aucune solution n'est proposée par l'Etat. Actuellement, les responsables des manifestations citées sont en train de faire feu de tout bois pour retarder cette fermeture ou la reporter après le mois de mars comme le préconisent les organisateurs des Journées musicales de Tunis par exemple, ,mais l'administration ne semble pas accepter cette proposition. D'autres préconisent de délocaliser leur manifestation comme les organisateurs des Journées théâtrales de Carthage mais, là aussi, ils se heurtent à un autre problème : les salles ne sont pas bien équipées. Pour le cas de la musique (dans les grands événements) c'est beaucoup plus compliqué car les spectacles exigent un minimum de qualité acoustique. Beaucoup de professionnels expriment leur inquiétude à ce propos vu qu'aucune solution de rechange n'a été proposée et qu'il n'y a aucune scène qui a été aménagée pour remédier à l'absence momentanée de la Bonbonnière. Des endroits comme le complexe culturel et sportif d'El Menzah VI ou le Palais des congrès par exemple peuvent servir d'espace de remplacement mais à condition qu'ils soient mis à niveau pour accueillir ce genre d'événement. A deux mois de la date fatidique, aucune solution ne se profile à l'horizon.