Les instituteurs décident de reporter la réunion de leur commission administrative sectorielle à la mi-octobre prochain. Ils attendront ce que Houcine Abassi, S.G. de l'Ugtt, va récolter de ses négociations avec Habib Essid Bonne nouvelle pour les écoliers de l'enseignement de base et leurs parents : les cours se poursuivront normalement jusqu'à la mi-octobre prochain, date de la prochaine réunion de la commission administrative sectorielle. Prévue pour aujourd'hui, mardi 29 septembre, la commission administrative de l'enseignement de base a été reportée à la mi-octobre 2015 sur décision du syndicat général du secteur. De source syndicale, on apprend que la décision a été prise «suite aux progrès enregistrés dans les négociations que mène Houcine Abassi avec Habib Essid, chef du gouvernement». «Nous voulons également poursuivre les concertations avec nos bases dans les régions», révèle la même source. Quant aux revendications toujours en suspens, elles concernent trois dossiers. «D'abord, précise notre source, les heures supplémentaires que les instituteurs sont obligés d'assurer dans la mesure où il manque actuellement près de 3.000 instituteurs que le ministère de l'Education refuse de recruter, préférant recourir aux heures supplémentaires. Le paiement de la contrepartie financière de ces heures supplémentaires peut durer des mois, voire des années. Les instituteurs n'accepteront plus de les assurer à l'avenir. Ensuite, les activités administratives assurées par les instituteurs au sein des écoles où ils exercent, sans contrepartie financière. Les instituteurs ont décidé de ne plus s'adonner à ces tâches (définition des listes des élèves, contrôle des enfants lors de la récréation, etc.) qui relèvent de la responsabilité des agents administratifs. Enfin, l'âge de départ à la retraite des instituteurs fixé à 55 ans dans la mesure où, selon la loi en vigueur, le métier est classé parmi les métiers pénibles. Seulement, le gouvernement cherche à imposer que certains instituteurs gradés en tant qu'instituteurs hors grade ou professeurs des écoles primaires continuent à exercer jusqu'à 60 ans. C'est une initiative que les instituteurs rejettent catégoriquement». Trêve donc pour le moment, en attendant le retour de Habib Essid des USA où il participe aux travaux de l'Assemblée générale de l'ONU. A la question de savoir si les syndicalistes de l'enseignement de base sont condamnés à recourir aux bons offices de Houcine Abassi pour résoudre leurs problèmes avec le ministère de l'Education, la même source indique : «Oui, Houcine Abassi est notre dernier recours et Habib Essid l'est aussi pour le ministère, puisque Néji Jalloul nous a déclaré à plusieurs reprises que le dernier mot revient toujours au chef du gouvernement». En attendant que la situation se décante avec les instituteurs, le ministère de l'Education va être confronté, dans les jours à venir, aux surveillants au sein des collèges et lycées secondaires et aux inspecteurs de l'enseignement secondaire. Ces derniers veulent que le ministère de l'Education réponde à leurs revendications qu'ils qualifient de «spécifiques».