Le festival porte le nom de «La guerre sur écran», néanmoins son principe est de ne jamais montrer les guerres, mais plutôt les conséquences des conflits armés ou des conflits humains sur écran. Voici en résumé comment il se définit : «Le festival ne se limite pas à donner une approche armée ou militaire. Bien au contraire, il en explore tous les ressorts et embrasse tout aussi bien ce qui engendre un conflit que ce qu'il génère pendant son déroulement et après. En outre, il rend compte de trajectoires humaines bouleversées par des luttes et combats parfois lointains». Une grande partie de la programmation présente des films, d'où sont absentes toutes batailles, pour se concentrer sur des aspects moins factuels, plus profondément psychologiques et humains. Les programmateurs ont choisi pour la première fois d'inclure un film tunisien dans leur compétition officielle, en l'occurrence le film de Leïla Bouzid A peine j'ouvre les yeux. En voici le synopsis : «Tunis, été 2010, quelques mois avant la révolution, Farah a 18 ans. Elle intègre un groupe de musiciens engagés, chante, découvre la liberté, l'amour et la sexualité... contre la volonté de Hayet, sa mère, qui connaît la Tunisie et ses interdits. Les deux femmes s'opposent frontalement. Quand Farah finit par se libérer, c'est pour tomber dans les mains de la police d'Etat...». Le jury est présidé par Roland Joffé, réalisateur britannique, et est composé de Béatrice Thiriet, compositrice, Jérôme Bonnell, réalisateur, Constance Dollé, actrice, Patrick Robert, photoreporter .