La Banque centrale chinoise injecte des liquidités à hauteur de 156 milliards d'euros Le coronavirus continue à accabler les activités économiques et les marchés chinois. Au moment où le coronavirus se propage dans le pays, créant, ainsi, de vastes vagues d'inquiétudes auprès des investisseurs, l'économie chinoise se ralentit de jour en jour et des villes entières sont mises en quarantaine. L'épidémie a touché plus de 14.000 personnes entraînant ainsi une paralysie de plus en plus généralisée couvrant des pans entiers de l'économie chinoise. Après 10 jours de fermeture, durée du congé du nouvel an chinois, d'ailleurs prolongé à cause de l'épidémie, les bourses chinoises commencent mal la semaine: une chute de 10% à l'ouverture des marchés. Pour remédier à ce ralentissement qui a frappé l'économie, la Banque centrale chinoise a injecté, lundi dernier 3 février, 156 milliards d'euros. Les experts du FMI ont affirmé que l'ampleur des répercussions de l'épidémie sur l'économie chinoise dépend désormais de sa durée. L'objectif de cette opération est d'éviter un éventuel krach. Les autorités chinoises ont, également, donné l'ordre aux fonds d'investissement publics d'acheter massivement des actions en vue de maintenir un certain volume de transactions qui a baissé. Rappelons que cette épidémie a surgi au moment où l'économie chinoise a enregistré le taux de croissance le plus bas depuis trente ans. Une baisse de tension sur le cours du pétrole L'impact de l'épidémie sur l'économie mondiale se fait de plus en plus sentir, dans divers pays mais également dans plusieurs secteurs. Le marché pétrolier figure dans la liste des activités économiques et financières assommées plus par la peur de la propagation du virus que par la propagation du coronavirus elle-même. Bien que les répercussions économiques à l'échelle mondiale ne soient pas toujours évaluées, l'on a enregistré d'ores et déjà une baisse de tension sur le cours du pétrole et l'on parle désormais d'une dépression des cours dont l'éventuelle durabilité inquiète les pays membres de l'Opep. Selon diverses sources, la demande de la Chine — premier importateur et deuxième consommateur mondial — de brut a chuté de 20%. Les cours du pétrole dévissent. Le prix du brut a baissé passant de 62 dollars à 57 dollars le baril en une semaine. Sur la période du 15 au 22 janvier, les importations chinoises de pétrole ont, également, chuté d'environ 3 millions de barils par jour par rapport au début de l'année 2020. Cette chute de la demande survient au moment où l'Opep lutte contre une offre mondiale abondante et s'est attelée à soutenir le cours du pétrole. Actuellement, l'Opep envisage de réduire encore la production pétrolière. Une croissance de 4% pour l'Afrique en 2020 La Banque africaine de développement vient de publier dans son rapport 2020 les perspectives économiques du continent pour l'année en cours. Selon la BAD, la croissance de l'Afrique devrait poursuivre sa tendance haussière cette année passant de 3,4% enregistrés l'année dernière à 4 %, cette année. Une croissance tirée par une trentaine de pays d'un ensemble de 54, précise le rapport. Sur les dix économies à la croissance la plus rapide au monde, six se trouvent désormais en Afrique, à savoir Rwanda (8,7%), Côte d'Ivoire (7,4%), Ethiopie (7,4%), Ghana (7,1%), Tanzanie (6,8 %) et le Bénin (6,7%). Quant aux recommandations élaborées par la BAD dans l'objectif de booster la croissance, il est convenu de citer la formation professionnelle pour les jeunes afin de mieux les préparer au marché du travail et la 4e révolution industrielle et les investissements dans les infrastructures. En outre, le président de la BAD appelle, dans le rapport, à privilégier une croissance économique inclusive dans le continent.