Un calvaire quotidien aussi bien pour les riverains que pour les véhicules de passage. Des villes comme Hammam-Lif et Grombalia sont déjà asphyxiées C'est un calvaire qui semble s'éterniser. Un vrai cauchemar quotidien qui hante la vie de dizaines de milliers de nos concityens dans des villes moyennes et autres agglomérations urbaines. Une torture pour les corps et les esprits, où les bourreaux sont parfois eux-mêmes ses victimes. Des dizaines de gros camions, lourds, bruyants, polluants, imposants, conduits parfois par de vrais cascadeurs (des criminels plutôt), de bus, de camionnettes, de voitures utilitaires, de louages et autres, traversent, en effet, et à longueur de journée et à des débits infernaux, des villes situées dans l'axe même de la route nationale (RN1). Donc, un calvaire quotidien aussi bien pour les riverains (piétons et motorisés) que pour les conducteurs des véhicules de passage et leurs occupants., pour des villes telles que Hammam-Lif Hammam-chatt, Grombalia, Bouargoub, Sidi Bou Ali ainsi que des agglomérations telles que Fondouk Jedid, Turki, Bir Bouregba, Barraket Essahel et autres. Cela sans oublier l'accès à la station touristique de Yasmine-Hammamet. La même situation est vécue un peu partout dans le pays surtout au niveau des grands axes routiers tels que la RN2 et la RN3. Kasserine, la capitale des steppes, que nous citerons aussi en exemple, souffre elle aussi de ce calvaire. Un problème qui ne semble pas trouver de solutions pour des dizaines de villes, voire plus, alors qu'il a été résolu dans des régions comme le Cap Bon (Soliman-Kélibia) ou dans le cas de la RN1 pour Enfidha et Bouficha. A Hammam-Lif... bouchons répétitifs Dans ce capharnaüm, où véhicules se disputent la voie des piétons, des deux-roues et aussi des charrettes, il est devenu pénible d'avancer sans avoir les nerfs à fleur de peau. Situation aggravée par les stationnements anarchiques, surtout au niveau des points de restauration et des cafés. Ces derniers sont, d'ailleurs, les seuls à tirer profit de ces flux monstres, qui ont gâché la vie aux riverains et usé l'infrastructure. Des villes comme Hammam-Lif et Hammam-Chatt sont, par exemple, le passage obligé du Cap Bon agricole (Soliman, Kélibia, Fondouk Jedid, Grombalia), car l'autoroute ne peut pas les desservir sauf par de longs détours. Cela a favorisé, en plus, la prolifération des ateliers de réparation pour véhicules (mécanique, tolerie, électricité, vulcanisation...) avec tout ce qui en découle comme pollution. Afin de contourner les bouchons successifs à Hammam-Lif, de plus en plus de conducteurs de voitures, mais aussi de camions font un détour du côté du centre-ville. Ce qui a pour, entre autres conséquences, de créer de nouveaux bouchons dans cette partie de la ville. Il existe pourtant une route secondaire (appelée chemin des Italiens) qui pourrait, si elle est réaménagée, résoudre le gros du problème et décongestionner cette portion de la RN1. La construction en cours d'un accès à l'autoroute au niveau de Borj Cédria pourrait, elle, résoudre une partie des problèmes. Pourquoi? Eh bien, parce que certains véhicules continueront à traverser ces villes soit parce qu'ils sont lents, soit parce qu'ils veulent économiser les droits de passage (péyage), s'ils empruntaient l'autoroute. Même souffrance enregistrée dans la capitale du raisin. Traversée par la RN1, Grombalia est réellement victime de ce statut imposé. Dans le tronçon entrée nord jusqu'à hauteur du Palais de justice, l'encombrement atteint son paroxysme. Stations-service, administrations, banques, étals pour légumes et fruits, commerces, ateliers, station de taxis et de louages, vendeurs ambulants, même en camionnette, attirent à longueur de journée d'autres voitures, d'autres camions, d'autres motocyclettes... Imaginez maintenant que tout ce beau monde va chercher à se garer quelque part. Eh bien, c'est en deuxième et souvent en troisième position qu'il le fait. Même le rond-point du côté de la direction régionale des ponts et chaussées est occupé de façon à ne laisser qu'un étroit passage pour les véhicules qui se trouvent obligés de s'y engager. La chose est tellement intense que même les piétons trouvent parfois de sérieux problèmes de circulation. Banques, pharmacies et autres sont presque entourées d'une clôture. A tout cela s'ajoute le flux de véhicules traversant la ville pour diverses destinations dont d'imposantes semi-remorques. Il est donc devenu urgent de trouver des solutions efficaces et définitives à ces problèmes.