Le piment est considéré comme un légume de premier choix dans la tradition culinaire des Kairouanais. D'ailleurs, le fameux «kaftaji» kairouanais est apprécié par tous les visiteurs tunisiens et autres nationalités qui n'hésitent pas, avant de quitter la ville, d'en acheter et de remplir des récipients pour les donner à leurs proches. Outre ses vertus médicinales et digestives, il est utilisé comme condiment à saveur forte dans notre cuisine. Quant aux principales zones productives, elles se trouvent dans les délégations de Chebika et de Sbikha, dont la production est écoulée en grande partie dans les marchés du Sahel et du Cap Bon. Et sur les différentes routes, on constate la présence de pôles de vente de guirlandes de piments rouges séchés et de piments en poudre. En outre, les maisons rurales et les différentes boutiques sont drapées de cordons rouges. La superficie consacrée annuellement à la culture du piment dans le gouvernorat de Kairouan est d'environ 8.000 ha, produisant une quantité qui varie de 70.000 à 100.000 t, ce qui place Kairouan en tête des régions pimentières. Une partie de cette production est consommée en vert, une autre est acheminée vers les usines de conserve pour sa transformation en harissa et une troisième est séchée en vue de la transformer en poudre d'assaisonnement. Notons que la production de l'actuelle campagne est estimée à 110.000 t.