Srarfi, Jebali et Ayadi saisissent leur chance et donnent le plus, mais pourquoi sacrifier Khelil et Ouedhrefi ? Nabil Kouki a pris un peu de temps (deux journées) pour se rendre compte qu'il y a des noms au CA qui ne servent plus à rien. Il a fini par se rendre à l'évidence et mettre de côté des joueurs à salaires élevés sans la moindre motivation. Kouki a opéré trois changements inattendus avec la rentrée de Srarfi (un bon gaucher qui peut briller à l'avenir),Jebali et Ayadi, oubliés avant par Sanchez. Ce fut un bon coup quand on voit leur vivacité et leur production de jeu malgré le manque de compétition dans les jambes. C'est un bon coup aussi et un message clair et net aux «stars» de l'équipe, payés les yeux de la tête. Les jeunes du CA, dont on parle ici depuis la saison dernière, représentent un potentiel énorme qui peut aider l'équipe dans l'avenir immédiat. Kouki a osé, et c'est un bon point pour lui. Au-delà de la mascarade arbitrale de Amir Loussif qui a privé le CA d'un second but et d'une victoire sur le fil, nous parlerons un peu de l'attitude de Nabil Kouki dans ce match et de sa nouvelle politique. Le trio lancé pour la première fois en championnat est donc venu au bon moment, mais attention, ça s'est fait au détriment d'autres jeunes qui ont réussi le début de la saison. Tout compte fait, seul Wissem Ben Yahia a été sacrifié face à Gafsa, lui qui a raté son retour au Parc A. Nous avons encore les Ifa, Ben Mustapha, Nater, qui coûtent cher et qui ont montré, à degrés différents, leur petite forme. Coûtant à leurs clubs beaucoup de points. Un joueur comme Oueslati, ordinaire mais qui coûte cher, est lui aussi épargné, alors que Ayadi peut évoluer en tant qu'arrière droit. Ceux qui ont payé le renouveau de Kouki, bien avant même le match d'EGSG? C'est, en particulier, le duo Ahmed Khelil-Mehdi Ouedhrefi. Depuis le derby tunisois (où ce duo a joué un grand match), et depuis que Kouki est arrivé, ce duo a fini par s'éclipser. C'est Ouedhrefi, en premier lieu, qui l'a payé cash en étant mis hors liste. Pourtant, c'est un bon milieu-relayeur qui a donné le plus (parmi les rares) en ce début de saison raté. Quant à Ahmed Khelil, il est vraiment la révélation du CA avec un bon placement, une bonne technique et beaucoup d'abattage, même s'il n'est pas au top de la forme athlétique. C'est le second match de suite où il ne joue pas et, à sa place, on a vu un Nater mou et incapable de résister aux duels et un Hedhli, bon sur le plan technique, mais peu efficace quand il est sur le couloir gauche. On pense bien que si Khelil, Ouedhrefi, qui ont une dizaine de matches dans les jambes, jouent avec Jebali, Ayadi, Srarfi, Hedhli, Touré, en attendant le retour de Agrebi et Haddadi et la disponibilité de Dhaouadi, Dahnous et Akrout, le CA peut compter sur un vivier de qualité et, le plus important, motivé. Si lancer trois jeunes de talent est une bonne chose, «griller» deux autres talents lancés par Sanchez n'en est pas une.