Depuis plus d'un mois, un silence de cimetière règne sur les différents sites de production de phosphate dans le bassin minier et qui sont au nombre de 9. Un dialogue de sourd-muet s'est installé entre les demandeurs d'emploi et les politiciens. Le trust est sur une pente raide et les clignotants commencent à virer au rouge. Après avoir perdu plusieurs marchés, le phosphate tunisien observe une dégringolade et perd sa place alors qu'elle était classée dans le top five des cinq entreprises les plus performantes à l'échelle mondiale. La valse des chiffres fait grincer les dents : pour le premier semestre de l'année en cours, la CPG est loin des comptes avec 2,7 millions de tonnes, alors qu'en 2019, elle s'est contentée de 3,6 millions de tonnes. Des chiffres loin de l'année référence en 2010 avec 8,0 millions de tonnes. La masse salariale (+ de 500 millions dinars) est le mal de trop. Une société qui navigue à vue employant plus de 30 000 agents, avec des recrutements à la pelle (7000 postes d'emploi créés depuis 2011).