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L'équation introuvable
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 09 - 2020

PAR son ampleur croissante et son extension rapide, le travail informel vient rappeler que les différents gouvernements qui se sont succédé durant les dix dernières années s'étaient montrés incapables de donner un sens à l'organisation sociale dans le pays.
Le constat devient encore plus inquiétant au vu des chiffres et données révélés par l'Institut national de la statistique.
Près de 45% de la population active se déploie dans le secteur informel. L'économie en est lourdement touchée et ceux qui s'adonnent à ce genre d'activités ne bénéficient pas de la couverture sociale et ne sont pas affiliés aux caisses de sécurité sociale. Plus encore, l'inégalité du système fiscal se confirme de plus en plus dans un mode économique qui est loin de pouvoir consacrer la justice sociale. Les différentes charges sont exclusivement, ou presque, portées par le contribuable régulier.
Les enquêtes réalisées au cours des 2e , 3e et 4e trimestres 2019 révèlent que 1.598.500 personnes travaillent dans le circuit informel. En plus clair, leurs employeurs n'ont pas d'identifiant fiscal ni de comptabilité régulière conformément au droit des affaires, à la législation fiscale et aux différentes dispositions juridiques en vigueur. Il ressort des études élaborées que c'est le secteur de l'agriculture et de la pêche qui demeure le plus touché par l'informel où 85,6% des employés ne sont pas déclarés. Viennent ensuite le secteur du bâtiment et des travaux publics avec 69,2%, et celui du commerce avec 64,7%.
L'on se demande comment les politiques publiques peuvent aujourd'hui, mais aussi demain, réglementer les emplois informels et protéger les salariés non déclarés dans les entreprises informelles. L'application de la loi doit rester encore et toujours au cœur de l'action. Mais les pouvoirs publics ne sont pas censés ignorer que la recherche et la consécration de la stabilité sociale recommandent une réflexion profonde sur les caractéristiques structurelles de la formalisation beaucoup que sur des approches répressives. Certes, les conséquences du secteur informel soulèvent des enjeux majeurs en matière de croissance, de politique budgétaire et surtout de protection sociale, mais l'on ne doit pas oublier la place qu'occupe le secteur informel dans l'économie.
Jusqu'à ce jour, les mesures destinées à ramener les entreprises défaillantes dans le secteur formel sont insignifiantes. Les employés dans ce secteur sont éparpillés, désorganisés et ne sont pas la plupart du temps au fait de leurs droits, et encore moins conscients de l'impératif de la régularisation de leur situation.
La complexité qui caractérise l'univers de l'informel et sa diversité ne doivent en aucun cas rendre difficiles, ou encore impossibles, les mesures à mettre en œuvre pour trouver enfin les solutions à un problème qui risque de s'éterniser s'il n'est pas résolu dans l'immédiat, et dans les pires des cas à moyen terme.
Mais au-delà des constats et des promesses, il faut se demander s'il existe vraiment une vision collective du problème ou alors chacun défend tout simplement ses propres intérêts. Personne, à ce jour, ne semble avoir les idées tout à fait claires sur ce sujet. Peut-être en saura-t-on davantage dans les prochains jours ?
Il reste que le contexte actuel constitue un exemple révélateur de la dévalorisation comptable de la valeur du travail et de la productivité. Il est temps de pointer du doigt les défaillances de l'économie tunisienne, mais aussi et surtout ceux qui ne cessent de lui porter préjudice depuis de longues années.


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