L'Union européenne s'est engagée à soutenir le processus de construction et de réhabilitation des établissements scolaires en Tunisie. Dans le cadre du Programme de modernisation des établissements scolaires (Pmes), une visite de supervision a eu lieu hier, au collège d'Aïn Zaghouan, ainsi qu'au chantier du collège de La Soukra. Ces visites ont permis de présenter deux collèges, mais aussi les principes d'éco-construction, ainsi que l'état d'avancement du programme. Ce programme est développé par le ministère de l'Education. Il est financé par le gouvernement tunisien, la Banque européenne d'investissement, la KfW (banque allemande de développement) et l'Union européenne. Lors de cette visite, Fethi Sellaouti, ministre de l'Education, a mentionné que le ministère a reçu un don de 221 millions d'euros dans le cadre du plan de développement 2016-2020 du gouvernement tunisien. Les objectifs en termes éducatifs sont définis au sein de l'axe 3 relatif au développement humain et l'inclusion sociale. Le premier grand objectif vise à rehausser la performance du système éducatif et de formation. La performance concerne ici autant la qualité que l'inclusion. «Notre objectif est la réalisation du principe de l'équité et de l'égalité des chances et de développer les compétences des ressources humaines dans le domaine de l'éducation. Et d'ajouter : «Dans le cadre du Pmes, 20 établissements ont été construits ou en cours de construction sur les 59 prévus. 261 établissements ont été réhabilités ou en cours de réhabilitation sur les 384 prévus». De son côté, Marcus Cornaro, ambassadeur de la délégation de l'Union européenne en Tunisie, a révélé que dans le cadre du programme de modernisation des établissements scolaires, cofinancé par le gouvernement tunisien (85.5 millions d'euros), la BEI (prêt de 70 millions d'euros), la KON (prêt de 45 millions d'euros) et l'Union européenne (don de 20 millions d'euros), pour un total de 221 millions d'euros, ce programme permettra la construction de 442 établissements scolaires du niveau secondaire. «Notre objectif est la réforme du système éducatif tunisien qui s'appuie sur un ensemble de références juridiques, dont la première est la Constitution tunisienne, et en particulier l'article 39, qui rend l'école obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans et gratuite à tous les niveaux, ainsi que les articles 42, 43, 47 et 48 qui garantissent le droit à la santé, l'éducation, la culture et la protection pour tous». Il a souligné également que le programme s'appuie sur les résultats et l'analyse d'une consultation nationale qui a duré plus de 8 mois en 2015 et qui est reflétée dans un Livre Blanc. Le Livre Blanc présente les principaux défis du secteur autour de quatre grandes catégories: l'équité et l'égalité des chances, la qualité de l'enseignement et des acquis, l'intégration de l'école dans l'économie et dans la société et, enfin, la gouvernance.