S'il n'a pas les moyens d'engager un entraîneur qui coûte cher, le Stade en appelle à la gratitude et à la reconnaissance que Kanzari pourrait avoir pour son club d'origine. Crise d'identité, crise de gestion et absence d'horizon, le Stade cumule les ennuis. Encore une fois, il est tombé dans ses travers et s'est trouvé dans l'incapacité de s'imposer au moment où il a plus que jamais besoin de gagner. La confusion s'installe, s'enracine et s'étend dans les différents contours du club. Vivement réprouvé, blâmé et stigmatisé après le coup de sifflet final du match contre Gafsa, le président du club menace de partir. Il se dit prêt à quitter le navire après quelques mois de son élection à la tête du club. S'il accepte les critiques, il réfute les insultes et les outrages, dont il est l'objet et qui le touchent personnellement. Sur le terrain, les joueurs semblent de plus en plus céder à la fatalité. Ils n'ont pas visiblement suffisamment de ressources et d'arguments pour réagir et redresser la barre. Point de moyens, point de résultats. Si les problèmes n'ont plus besoin aujourd'hui d'être identifiés, les solutions font de plus en plus défauts. Pourtant, l'avertissement ne s'est pas fait attendre. L'idée que le Stade soit replacé, à travers toutes ses composantes, à sa juste valeur, ne date pas d'aujourd'hui. Les véritables besoins et impératifs, ignorés jusque-là sous l'effet d'arguments erronés, ont fait que l'on continue à se tromper de tout et de rien!... En l'absence de dispositions requises, le club se perd d'une journée à l'autre. C'est l'issue inévitable d'une équipe, des joueurs, du staff technique et des responsables qui n'arrivent pas à accéder à un statut relevé et transcendant. Des changements au niveau technique s'imposent. Lassaâd Dridi a tout fait et a beaucoup apporté à l'équipe d'une façon générale et au joueurs en particuliers. Il n'est plus cependant en mesure de donner davantage. Le choc psychologique est vivement recommandé dans ce genre de contexte. Des contacts ont été entrepris avec Maher Kanzari, lui aussi enfant du club. Les pourparlers et les négociations n'ont pas encore abouti, dans la mesure où le ST n'a pas les moyens financiers pour assurer le salaire, élevé auquel un technicien comme Kanzari est habitué. Mais on ne manque pas, à l'occasion, d'en appeler à la gratitude et à la reconnaissance qu'il peut avoir pour son club d'origine. Cependant, il est difficile pour les quelques bonnes volontés, encore présentes, de résoudre l'équation impossible d'être une minorité dans un entourage instrumentalisé. Entre le souci de transparence et le grand déballage, les responsables aux postes de décision se sont égarés et derrière eux tout le club. Les responsables stadistes font tout sauf de l'essentiel. On n'a pas encore vu quelqu'un présenter un projet, ou une stratégie de travail susceptibles de redresser la barre. Jusqu'à présent, l'on n'a eu droit qu'à des promesses qui sont loin de l'idée de repartir sur un nouveau cycle. Simplement, le ST s'est fragilisé et il est devenu l'incarnation d'un signe de décadence et d'abaissement. Il ne peut plus continuer à être géré conformément aux humeurs et aux intérêts des uns et des autres, ou encore à demeurer la «propriété» de certaines personnes qui s'érigent en protecteurs au nom de l'intérêt supérieur du club.