Le ST n'a rien à craindre, si ce n'est de lui-même!... Il est normal de travailler sur la psychologie d'une équipe saisie par le doute. Normal et indispensable. Et si on n'hésite pas à se demander pourquoi cela n'a pas été fait avant, Dridi et son staff se sont enfin décidés à assumer cette part de leur travail. Soit un fortifiant mental, même en mode service minimum, mais essentiellement destiné à remettre l'ego des joueurs en souffrance dans le sens des victoires. Visiblement, côté stadiste, on cherche à faire savoir que tout est désormais fait pour redorer le blason du club pour que l'équipe puisse vraiment évoluer en parfaite possession de ses moyens. Trahi par une erreur d'appréciation dans les exigences et dans les priorités, le Stade a fait connaître ses états d'âme depuis le début de la saison, notamment avec une entame complètement ratée. Une fois de plus, il a eu du retard à l'allumage. A trop se perdre dans tout ce qui devait être fait au cours d'une saison complètement différente des précédentes, il s'est évertué à éteindre des feux alors que certains matches ont failli des fois tourner à la catastrophe avec un dérapage incontrôlé de contre-performances et une série de défaites plus que jamais contraignantes. Durant toute cette période, où l'on a vu ce que l'on sait, il semble évident que l'on a laissé l'équipe en jachère, sans que le réveil en urgence et imposé par les circonstances ne soit vraiment déclenché. Le Stade a vécu des moments difficiles, compliqués et surtout frustrants. Sur le terrain, il était presque impossible aux joueurs de trouver les relais nécessaires. Lors des derniers matches, ils donnaient même l'impression de jouer leur avenir au sein de l'élite. Les solutions, les réponses tardaient à venir. Un constat contextualisé et s'adressant à un ensemble isolé dans le championnat. Un cas à part le rendement et le jeu en berne du ST? C'est du moins ce qu'on n'a pas manqué à chaque fois de constater. L'absence d'un fond de jeu a été, et sera peut-être encore, préjudiciable. Les responsables aimaient se complaire dans une sorte de passivité et un manque de réactions évidents. L'équipe était mal gérée, mal encadrée dans le miroir déformant les fausses certitudes et mettant en évidence les illusions et les divagations. Cela n'a jamais été net du côté du bureau directeur. Et quand on se souvient des promesses électorales, on est loin, très loin du compte. Face à Métlaoui lors du dernier match, la formation stadiste est parvenue enfin à obtenir sa première victoire à domicile. Il était grand temps. A défaut de retrouver sa place d'antan, il devrait au moins se relancer sur la bonne voie. En sera-t-il vraiment capable, notamment eu égard à ses moyens et ses ambitions? Tout reste possible. Nous demeurons convaincu que le Stade n'a rien à craindre, si ce n'est lui-même. Ses possibilités et ses limites sont en lui. Comme toujours, elles tiennent dans l'adaptation aux contingences et dans l'aptitude à les exploiter à bon escient. Le chemin est encore long. L'équipe est encore à la recherche d'un statut, d'une identité pouvant justement lui permettre d'aspirer aux victoires. Les bons joueurs sont ceux qui parviennent à s'imposer même quand ils ne s'expriment pas bien sur le terrain. Le ST aura ainsi à relever le défi d'une réhabilitation plus que jamais imposante. Il ne saurait cependant entreprendre tout cela tant que les plaies du passé sont encore ouvertes. Mais en dépit des insuffisances et d'un relâchement évident, il devrait impérativement avoir une logique de fonctionnement qui correspond aux exigences du moment, mais surtout à ce qui est de nature à prévoir l'avenir. La contrainte de l'immédiat est de nature à influencer le long terme. Voire le conditionner. Au-delà des constats et des jugements, on devrait penser à une véritable recomposition des priorités de la définition des rôles des joueurs et des exigences du moment. En somme tout ce qui est de nature à permettre à une équipe de s'attacher encore et davantage au terrain.