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«Night in Tunisia» la nouvelle création de Yacine Boularès: A-frontières
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 02 - 2021

C'est depuis New York, lors de son confinement en mars 2020, qu'il a entamé l'écriture de ce projet. Nostalgique de sa terre tunisienne, nomade comme sa musique, il s'entoure de ses compagnons de route : le pianiste Omar El Ouaer, le guitariste Hédi Fahem, le batteur Youssef Soltana, le bassiste Jihed.
Venu de Brooklyn où il est installé depuis 2009, le génialissime saxophoniste et compositeur franco-tunisien, Yacine Boulares, était, il n'y a pas longtemps, de passage en Tunisie pour présenter, sur la scène de l'Opéra de Tunis, sa nouvelle création «Night in Tunisia».
Le projet, qui est produit par Scoop Organisation et l'Opéra de Tunis, a pris pour départ le standard de Jazz éponyme de l'Américain Dizzy Gillespie qui est essentiellement basé sur des "rythmes afro-cubains et des mélodies très jazz". Il vient en cette période de confinement et d'isolement souligner l'aspect a-frontières de la musique. Brassage culturel et dialogues entre les peuples, la musique a toujours dressé des ponts et des passerelles dans le temps et dans l'espace.
«Night in Tunisia» vient exprimer cela, en nous menant des rives de Carthage au port de la Nouvelle Orléans en passant par l'Afrique de l'Ouest où sont nés les rythmes du jazz afro-américain. Le compositeur tisse un lien profond entre les diverses cultures musicales de la Tunisie et la culture musicale afro-américaine, faisant se rencontrer les harmonies et mélodies du Gospel et les standards de Broadway avec les rythmes du Mezwed et du Stambeli.
Il est vrai que même si le titre évoque la Tunisie, le morceau n'a rien à voir avec notre pays, mais l'on se plaît à invoquer la légende qui raconte que le compositeur américain aurait puisé son inspiration lors d'une nuit passée en Tunisie, souligne l'artiste.
C'est depuis New York, lors de son confinement en mars 2020, qu'il a entamé l'écriture de ce projet. Nostalgique de sa terre tunisienne, nomade comme sa musique, il s'entoure de ses compagnons de route : le pianiste Omar El Ouaer, le guitariste Hédi Fahem, le batteur Youssef Soltana, le bassiste Jihed Bedoui et Lotfi Soua aux percussions. Ils figurent, sans conteste, parmi les meilleurs solistes tunisiens.
Côté chant, le choix de Boulares s'est porté sur une artiste en herbe, Nessrine Jabeur, séduit par sa voix «cristalline», comme il la décrit. C'est elle, d'ailleurs, qui s'est chargée de la traduction des chansons interprétées en dialectal tunisien.
Ce concert donné à l'Opéra de Tunis, était son premier depuis octobre et le troisième depuis le début de la pandémie. C'est dire l'émotion et la joie ressenties sur scène par lui, mais aussi par les autres artistes qui l'accompagnaient. «Je ressens un immense privilège et beaucoup d'émotion de pouvoir remonter en scène. Cela fait une année que je suis chez moi à pratiquer le saxophone et à écrire de la musique et quand on n'a pas de direction, cela finit par rendre fou… J'ai eu, enfin, la chance d'exprimer ce que j'ai vécu pendant un an», nous livre-t-il, un sourire faisant écho à son émotion.
A-frontières est ce projet à bien des égards, d'abord musicalement, au niveau de la forme et du fond, au niveau du message qu'il véhicule, mais aussi dans la manière avec laquelle il a été mené. Car c'est à distance, coronavirus oblige, que cette aventure fut conduite avec les autres membres du projet. Un réel défi pour des musiciens.
Au commencement, comme nous l'a expliqué Boulares, il y avait un enregistrement de deux heures de rythmes tunisiens effectué pour un précédant travail mené en Tunisie, qui au cœur du projet et sur lequel il a composé ses morceaux : «J'ai composé le répertoire de chez moi à New York, j'ai réalisé des démos que j'ai envoyées aux musiciens. Avec Nessrine Jabeur, on faisait, toutes les semaines, des sessions d'écriture. On écrivait les chansons sur la base des rythmes que j'avais déjà composés, décidant ensemble des thèmes et des mots. Une fois qu'on avait le squelette du texte, Nessrine travaillait de son côté l'écriture en tunisien, revenait vers moi et ainsi de suite. Je pense que cela a été bénéfique pour elle d'avoir à sa disposition une musique sur laquelle travailler et pour moi d'avoir quelqu'un pour exprimer mes pensées dans une langue que je ne maîtrise pas».
Cela a donné lieu à un répertoire de 11 chansons, à l'instar d'une succulente version du fameux «Night in Tunisia» enrobée subtilement de percussions tunisiennes et interprétée à l'occasion en compagnie du rappeur tunisien Mehdi WMD, «Nuba», «Denya», «Zaama», «Soul Makossa» en hommage à Manu Dibango décédé à cause du Covid-19, une saisissante reprise du fameux «Yakdellali» de Hedi Habbouba.
«Si tout va bien, on sera en tournée cet été en Tunisie et on fêtera, je l'espère, à cette occasion la fin de ce cauchemar», annonce l'artiste. Bravo et bon vent !


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