En marge de la réunion-marathon tenue hier à Tunis dans la banlieue nord supervisée par l'envoyée de l'Union européenne, Frederica Mogherini, et du premier ministre libyen Faiez Serraj, Martin Kobler, chef de la mission d'appui de l'ONU en Libye, a bien voulu répondre aux questions de La Presse. Qu'attendez-vous des autorités tunisiennes pour faire aboutir le processus libyen? La Tunisie a joué un rôle important dans le cadre de la conférence de Rome. Nous avons une conférence prévue la semaine prochaine et la Tunisie sera présente également. La Tunisie a aussi un intérêt sécuritaire à défendre. La stabilité de la Libye concerne les Tunisiens. Ce qui se passe actuellement en Libye, il faut rapidement le maîtriser et, mettre en place une stratégie pour combattre Daech qui représente un potentiel de déstabilisation de toute la région. Vous avez de l'espoir que les pourparlers aboutiront pour rapprocher les parties libyennes? Je suis ici avec le Conseil présidentiel et je suis très positif par rapport aux échéances. Il faut rapprocher les parties libyennes, et c'est ce que nous faisons en concertation avec nos collègues de l'Europe mais aussi ceux des pays limitrophes. Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, l'a déclaré une fois, si jamais il y a la guerre en Libye, la Tunisie n'a pas les moyens humains, matériels et techniques pour recevoir les réfugiées par dizaines de milliers... Je ne vais pas rentrer dans les affaires tunisiennes, mais je suis responsable pour la Libye et je vais essayer avec toute ma force et mon organisation d'améliorer la situation sécuritaire et pour assister les Libyens pour organiser la lutte contre Daech. Le but est de rapprocher les deux parties de Tobrouk et de Tripoli pour accepter l'accord de Shkirat. Et ce seront aussi les pays voisins qui en récolteraient les fruits.