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Mesures sanitaires : La grande rigolade
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 03 - 2021

Passons sur les «reproches» qui fusent ici ou là à propos des quelques centaines de doses (les chiffres que l'on a donnés sont-ils fiables ?) de vaccin qui ont été «offertes» et qui, tel que le caricature l'adage populaire qui dit «Ce n'est pas avec des biscuits que l'on va se rassasier».
Il en faut beaucoup plus pour amorcer un retour à la normale qui tarde et enfonce davantage l'économie et les finances d'un pays qui perd tous les jours ses meilleurs atouts.
Nous le savions et personne ne l'a avoué franchement : avec une trésorerie à bout de souffle, personne ne savait comment payer le vaccin Covid-19 et le fait d'avoir compté sur cette affaire de «Covax», a renvoyé les délais de mois en mois. Nous avons surtout relevé que certains hauts fonctionnaires de la santé, habitués à nous annoncer des choses sérieuses, ont cessé de prendre la parole. Ils ont, sans doute, constaté qu'on les tournait en bourriques et que leur crédit confiance, auprès de ceux qui les considéraient fiables, s'altérait au fur et à mesure que les promesses n'étaient pas tenues.
Par la force des choses
Les caisses vides, il fallait opter, par la force des choses et par facilité, pour celui qui nous coûte le moins, tout en tenant compte des intérêts des lobbys et des laboratoires auprès desquels l'opération Covax était engagée. Et cela a foiré. Pour preuve, l'Europe est plongée dans un grand désordre vaccinal qui a changé bien des choses. Face à la poussée de l'épidémie, l'idéologie n'a plus de place.
Face aux grandes difficultés qu'ils éprouvent pour s'approvisionner en vaccins, des pays comme l'Autriche ou le Danemark ont été fermes. Ils ont décidé de se fournir auprès de Pékin et de Moscou, fragilisant la stratégie de l'UE.
En Autriche, on a fini par reconnaître «que des gens étaient en train de mourir de Covid-19, faute de vaccin, qu'il fallait se fournir là où il est disponible, quitte à oublier ces histoires d'idéologie et d'opter, par conséquent, pour le vaccin Spoutnik V. Un vaccin russe que l'on a tout de suite accusé d'être "politique". Moscou, a-t-on affirmé, «se sert de son sérum pour étendre son influence dans le monde et comme une arme idéologique». Cela n'a pas empêché le vaccin russe de remplir son rôle dans nombre de pays sud-américains, en Algérie toute proche et de gagner du terrain en dépit de toutes ces appréciations attisées par une idéologie qui perd de plus en plus de terrain.
Un fiasco vaccinal
Les vaccins contre le Covid-19 ne devraient pas avoir de passeport, a-t-on fini par convenir, et l'intérêt qu'on leur porte ne devrait aucunement être mû par des considérations idéologiques. Surtout que la campagne de vaccination de l'Union européenne a été un fiasco... C'est la réponse de l'Europe à l'arrivée soudaine d'un nouveau venu trouble-fête, sur la scène pharmaceutique, le Spoutnik V, dont l'efficacité, à près de quatre-vingt-douze pour cent, vient d'être reconnue par la revue scientifique «The Lancet».
Angela Merkel a été la première à ouvrir la porte à l'outsider russe. «Tous les vaccins» autorisés seront «bienvenus», a affirmé la chancelière allemande, qui a même aidé Moscou dans ses démarches d'homologation. L'Institut Gamaleya, qui développe Spoutnik V, est en contact avec le laboratoire allemand IDT.
Même son de cloche en France, où Jean-Yves Le Drian d'abord, puis Emmanuel Macron ont manifesté leur intérêt pour la solution russe, une fois qu'elle aura été approuvée par l'Agence européenne du médicament. «Les vaccins n'ont pas de nationalité. L'important est bien de s'en sortir».
Les pays de l'Est optent pour le vaccin russe
La Hongrie ne fait plus cavalier seul sur le plan vaccinal, sa voisine, la Slovaquie, a, elle aussi, opté pour le vaccin russe.Les gouvernements d'Europe centrale misent de plus en plus sur les vaccins non homologués par... l'Agence européenne des médicaments. Après la Hongrie, c'est la Slovaquie qui a passé commande de Spoutnik V, alors que la République tchèque y songe également. Plus de 785.000 Hongrois ont pourtant déjà reçu au moins une injection de vaccin, soit presque 8% de la population. Parmi eux, le président de la République, Janos Ader, inoculé avec le vaccin chinois de Sinopharm, a été suivi du premier ministre, qui avait déjà affirmé qu'il opterait pour le vaccin chinois.
Pas un hasard
Les contacts avec la partie russe ne sont donc pas un hasard. Tout en considérant que les Russes ne feront pas faux bond, il est de notre intérêt d'opter pour celui qui est en mesure de nous donner les moyens de mettre un terme à cette perte de vies humaines et de redonner espoir à tous ceux qui attendent la fin de ce calvaire pour se relancer.
Maintenant que le mal est fait et que le cap de presque neuf mille décès a été enregistré, que va-t-il se passer? Les dernières informations nous révèlent qu'un arrivage est attendu de Russie. Tiens ! Voilà donc que ce Spoutnik V revient à l'ordre du jour et qu'on en parle. Nous aurions dû accorder beaucoup plus de crédit à ce vaccin, surtout que nos voisins (n'ont-ils pas promis de nous donner un coup de main ?), n'ont pas tergiversé et avaient fait leur choix dès le début. Ils ont commencé leur campagne, alors que nous multiplions les explications-excuses pour justifier l'injustifiable.Pour clore cette tragi-comédie, on nous sert en pâture cette affaire de «vaccins cadeaux» autour desquels enquêtes et suspicions font dériver bien des imaginations. On aurait mieux fait de s'occuper de choses plus utiles pour le pays et de sanctionner ceux qui ont été à la base de ce retard, qui a coûté bien des vies humaines et une situation économique et financière dramatique. Les légumes et les produits importés pour Ramadan ne nous semblent pas plus importants que le vaccin...
Nous saurons peut-être la vérité dans vingt ans.
En attendant
En attendant, il faudrait d'abord se rendre à l'évidence. Si des gens ont été lourdement sanctionnés pour avoir enfreint le couvre-feu ou pour ne pas avoir porté de masque, des milliers se pressent tous les jours dans les stations métro, des bus ou des trains. Des dizaines de milliers sont convoqués par des...responsables pour manifester.
Pendant ce temps, on continue à exercer des pressions sur les restaurateurs, les stades, les artistes, et bien d'autres domaines où le danger est beaucoup moindre.
A n'y rien comprendre. Il y a quelque chose qui ne va pas.
Jusqu'à quand durera cette grande rigolade ?


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