C'est avec une grande émotion et une profonde tristesse que la famille médiatique a appris la disparition de notre confrère Mohamed Sfia. Il était l'un des pionniers des journalistes spécialisés en tourisme. Avec sa disparition, les secteurs du tourisme et du journalisme perdent une icône. Correspondant à Nabeul, il était à l'affût des nouvelles touristiques. Il était le premier à interviewer autant les vedettes et les têtes d'affiche du monde du showbiz qui déferlent sur la région de Nabeul-Hamammet, le premier à dévoiler l'arrivée d'une enseigne, le départ d'un T.O. ou l'implantation d'un nouveau projet. Grâce à la force de sa plume et à la magnificence de ses écrits à La Presse et surtout à La Gazette Touristique et à l'Hebdo-Touristique, il a gagné l'estime et la reconnaissance des professionnels et des institutionnels. Correspondant de La Presse à Nabeul durant trois bonnes décennies, ses articles sur tous les aspects de la vie dans sa région se distinguait par la profondeur de l'analyse et la pertinence de la démarche. Sa passion pour le journalisme, sa curiosité insatiable et son exigence pour l'information manqueront à ses collègues et à ses lecteurs. Le journalisme et le tourisme étaient sa vie même, au point de les préférer à l'enseignement. Jovial, courtois, serviable et social, il savait créer une atmosphère conviviale, propice au travail en équipe. Il prenait la vie du bon côté et la banalisait souvent. Avec sa disparition, une page glorieuse de mémorables hauts faits vont gagner en valeur auprès de ses amis et de ses collègues journalistes. Ils se rappelleront tous son éducation, sa grande culture, son altruisme, sa bonté, son courage et son patriotisme qui ne lui permettaient pas d'agir autrement que selon ce que lui commandaient ces valeurs intrinsèques qu'il véhiculait depuis sa prime jeunesse. Il part mais laisse un précieux héritage fait de sacrifices et de dévouement pendant de longues années, faisant de lui un grand acteur militant en faveur du développement du tourisme. Il part dans un contexte où le secteur est en berne comme s'il était en deuil à cause de son décès. Repose en paix cher ami et collègue, un repos bien mérité après une vie menée au pas de charge. Une vie bien remplie doublée d'un rythme effréné de voyages, de flâneries et de découvertes. Son dernier voyage il l'a réservé pour le Paradis. Que Dieu Tout-Puissant l'y accueille et l'entoure de Son immense miséricorde. A toute sa famille et à ses proches, La Presse présente ses sincères condoléances les plus attristées.