Le dernier tournoi préolympique africain a révélé de nombreuses carences. Check-up d'une énième sortie de route. L'échec de l'équipe de Tunisie dans les derniers instants de la grande finale de la compétition de Brazzaville a laissé énormément d'amertume non seulement au sein de la famille volleyballistique, mais également dans les milieux sportifs. En effet, l'équipe nationale n'a pu venir à bout de son adversaire, alors qu'elle devait rééditer l'exploit de Yaoundé, qui lui a permis la qualification aux JO de Londres 2012. L'équipe de Tunisie, il est vrai, a livré sa meilleure prestation de ces quatre dernières années. Mais on dirait qu'elle se faisait une montagne de l'Egypte. Le staff technique n'a pas pu faire surmonter aux siens cette peur bleue qui paralyse les réflexes et complique la tâche. Les joueurs traînent un complexe d'infériorité par rapport à une Egypte considérée imbattable. Autre raison de l'échec, les nôtres ont laissé beaucoup d'énergie contre l'Algérie en demi-finale qui a duré cinq sets, et c'était la veille de la finale. Donc, pas le temps de récupérer. Enfin, la méforme de certains contreurs centraux et surtout du revenant Bilel Ben Hassine, nettement en deçà de sa vraie valeur. Ajoutons à cela la maladresse au niveau des passes. Le changement demeure utile chez l'entraîneur national entre Mehdi Ben Cheikh et Khaled Ben Slimène à ce poste-clé et dans toutes les rencontres. Il s'avère en fin de compte que le team a besoin d'un passeur stable, d'un vrai meneur de jeu capable d'organiser le jeu et de répondre convenablement à la tâche. L'entraîneur a perdu beaucoup de temps pour disposer d'un passeur doté de ces qualités, en s'attachant les services de deux passeurs tout juste moyens, en l'occurrence Marouène M'rabet et Heykel Jerbi durant les grandes échéances de 2015. Plus que jamais, le changement s'impose, certaines pratiques doivent évoluer. C'est ainsi que le recours à un psychologue devient incontournable un peu à l'image de ce qui se fait dans les grandes nations du volley-ball. Nous avons donné la parole à des techniciens expérimentés pour s'exprimer sur le sujet. Moncef Belaïba : «La continuité est nécessaire» «C'est un accident de parcours, pas plus, le résultat est logique. L'équipe de Tunisie n'a point démérité en n'épargnant aucun effort pour se distinguer. L'Egypte est très forte. Le temps n'est pas à mon avis au changement. Il y aura prochainement une occasion de rachat. La continuité est donc nécessaire. Il ne faut pas tout reconstruire, mais plutôt apporter les correctifs nécessaires. L'espoir persiste pour la qualification aux Jeux olympiques. Les ‘‘repêchés'' partent à chances égales». Mounir Gara : «Rien n'est perdu» «Il faut pas dramatiser les choses. Les progrès affichés par l'équipe de Tunisie sont évidents et c'est le plus important. Jouer dix sets en deux jours à un rythme aussi élevé face à la coriace formation algérienne et celle intraitable égyptienne prouve que notre équipe a du cran et des qualités prometteuses. Reste la manière de préparer le tournoi de repêchage. La décision la plus sage est de laisser le groupe travailler et l'entourer de toutes les conditions de réussite. On a une chance de passer aux JO et il ne faudra pas la perdre». Le tournoi de repêchage à Tunis? C'est officiel, la FTVB vient de déposer sa candidature pour abriter le tournoi de repêchage pour la qualification aux JO, regroupant la Tunisie, l'Algérie, le Chili, le Mexique et peut-être le Venezuela. Ce tournoi devrait se dérouler sur décision de la FIVB début mai prochain. La réponse de la Fédération internationale devrait être connue en principe au cours du mois prochain.