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Une lecture de la poésie en ‘technique mixte'
Lu pour vous - ‘'Poèmes choisis''...
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 01 - 2016

Ouled Ahmed s'allie à une foule d'arts et de compétences pour nous entraîner dans ses poèmes sybillins qui, nécessitant eux-mêmes une lecture de pièce et de bouquet, appellent à une dimension supplémentaire de lecture sous l'influence de la peinture et de la calligraphie
Une nouvelle recette en ‘'technique mixte''. Prenez un poète à controverses, un calligraphe à succès, 5 artistes, 4 traducteurs, un galeriste, un coordinateur, un éditeur, une équipe d'exposition. Faites mariner le tout quelques mois. Et vous voici devant 26 poèmes en arabe, dont 14 traduits en français et 10 en anglais dans un ‘'beau livre'' jalonné de peintures, de dessins et de calligraphies. Servez à froid, comme un dessert.
Pour traquer l'émotion en tous sens
Vous avez sans doute entendu parler de ce que l'on nomme en arts plastiques ‘'technique mixte'' ; c'est-à-dire quand l'artiste réalise une œuvre avec des médiums hétérogènes, par exemple du pastel sur un fond à la tempéra, ou une aquarelle rehaussée de sanguine, ou une acrylique soulignée de fusain...
Avec ce nouvel ouvrage, nous sommes devant une nouvelle manifestation de la ‘'technique mixte''. Car les poèmes de Ouled Ahmed s'allient à une foule d'œuvres d'art, dont la calligraphie, pour nous entraîner dans ses poèmes sybillins qui, nécessitant eux-mêmes pour la plupart une lecture double, d'abord en tant que pièce unique et indépendante, puis en bouquet donnant le ton de l'ensemble, appellent avec cette ‘'technique mixte'' à une dimension supplémentaire de lecture sous l'influence de la peinture et de la calligraphie.
On a longtemps disserté, et on disserte encore, de l'effet que peut avoir la peinture et la calligraphie sur notre être profond. Dans des cas extrêmes, certains peuvent avoir des flux spectaculaires de sentiments et de réactions devant ces couleurs et ces formes que l'inspiration de l'artiste a placées dans le tableau. Même dans les cas les plus ‘'normaux'', rares sont les personnes qui ne s'émeuvent pas, peu ou prou, devant les couleurs. Car, assurent les grands maîtres de l'histoire de l'art, quelque chose dans la couleur assaille et se visse en profondeur dans les tréfonds de l'être.
Ce sont d'ailleurs les mêmes réflexions, sinon en plus fort, qui se dégagent de la poésie. Qui n'a jamais vu quelqu'un en larmes devant la déclamation de l'hymne national ? Qui n'a jamais été pris de chair de poule en entendant Mahmoud Darwich, Modhaffar Nouab...? Quel Tunisien digne de ce nom pourrait prétendre ne pas être saisi jusqu'au fond de son âme quand il entend les mots de Ouled Ahmed :
‘'Nous aimons le pays
Comme personne ne l'aime
Nous l'aimons de jour, de nuit
Et le dimanche de même
Avant la nuit, après le jour
Nous l'aimons toujours...''
Un ticket pour la reconnaissance universelle
Bien sûr, les mêmes mots n'ont pas le même ascendant sur nous, Tunisiens, quand ils sont en arabe, même si, dans ce cas particulier, la traductrice Raja Chebbi a tout fait pour garder la rythmique. Car les mots, et telle est la force de Ouled Ahmed, ne valent pas essentiellement par leur sens, mais plutôt par ce que ce sens éveille en nous quand on y ajoute la proximité entre les lettres, le rythme entre les mots, la symbiose entre les phrases.
Pour faire simple, disons qu'au moment où Ouled Ahmed a choisi d'écrire ‘'naturellement'' en arabe, sa poésie est la plus forte quand elle est déclamée en arabe. Cette langue ‘'maternelle'', l'arabe, c'est la V.O. chère aux puritains du texte original, elle a un écho unique et elle dégage des impressions singulièrement puissantes. Mais nous découvrons, non sans un certain émerveillement, que les vers de Ouled Ahmed ne perdent pas beaucoup de leur aura poétique quand ils sont déclamés dans l'idiome de Molière. Le français, ce sont les sphères éthérées des nuances et la rigueur de la précision du syntagme, et elle donne comme un nouveau sens, une nouvelle cadence à notre poète national. L'anglais, tel que tutoyé par les traducteurs pour cet ouvrage, dévoile également une étonnante impression de vie et de modernité. La langue de Shakespeare, c'est aujourd'hui l'idiome universel sans lequel pas de rayonnement complet. C'est certainement un nouveau ticket de passage vers la reconnaissance universelle pour Ouled Ahmed.
L'ouvrage
‘'Poèmes choisis'', 135p., mouture arabe, française et anglaise
Par Ouled Ahmed
Editions Nirvan, 2015
Disponible à la Librairie al Kitab, Tunis.


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