L'équipe de Tunisie a des arguments à faire valoir. Reste à savoir percer quand il le faut La bande à Hatem Missaoui a arraché avec brio son ticket pour les quarts de finale du Championnat d'Afrique des nations. Les débuts étaient, certes, difficiles, mais Saâd Bguir et ses camarades ont su tirer leur épingle du jeu et se sont même permis un festival de buts devant la modeste formation nigérienne. Modeste oui, mais cela n'a pas empêché ses attaquants de créer le danger. C'est qu'en dépit de leur supériorité, les Tunisiens ont tendance à fléchir à chaque fois qu'ils prennent l'avantage au score. Nos joueurs nous donnent des fois l'impression qu'ils prennent un plaisir fou à se mettre en difficulté. Mais s'ils ont rattrapé le coup au premier tour, car ils ont eu trois matches pour décrocher suffisamment de points afin de se qualifier, ils n'ont plus désormais droit à l'erreur à partir de dimanche prochain. S'ils veulent aller plus loin dans ce tournoi et ne pas se contenter du stade des quarts de finale qui n'est pas une fin en soi à la CAN, alors que dire en Chan, le staff technique national et les joueurs n'ont qu'à mieux gérer les péripéties de la rencontre. Rééditer le scénario de la dernière confrontation contre le Niger serait l'idéal, mais avec quelques changements. La raison est toute simple : le Niger a été la plus faible équipe du groupe C, si ce n'est de tout le tournoi. Il est donc vivement conseillé d'éviter certains égards. Jouer plus compact et collectif Les arguments offensifs, ce n'est pas ça qui manque en équipe nationale. Akaïchi, Bguir, Ben Amor, Maaloul, Essifi, Moncer, Oueslati, Khalil et Rejaïbi ont tous un talent fou et sont capables de mieux gérer au profit du collectif. Pour ce faire, la recette est toute simple : exploiter les moments forts en mettant à profit les occasions créées. Dans ce registre, deux joueurs ont réussi le mieux. Il s'agit de Saâd Bguir et Ahmed Akaïchi. Ce sont les deux meilleurs buteurs tunisiens du premier tour. Bguir a deux buts à son actif, alors qu'Akaïchi a été l'auteur de quatre réalisations. Tous les deux ont raté bon nombre d'occasions, mais pour ce duo, la marge d'erreur est tolérable. Car pour Akaïchi comme pour Bguir, ils ont réussi quelques passes décisives et ont contribué à l‘entreprise des actions collectives qui ont emmené des buts, outre qu'ils ont été les auteurs de six buts sur les huit inscrits par la sélection nationale au premier tour. Ce n'est pas le cas d'Adam Rejaïbi qui a perdu sa place de titulaire à cause de ses ratages à la pelle lors de la première sortie du chan face à la Guinée. Quant à Hichem Essifi, il doit apprendre à jouer pour le collectif et se montrer moins égoïste. Pour finir, un jeu plus compact et des lignes plus rapprochées en phase défensive nous éviteraient bien des ennuis.