Pas de grande surprise dans le onze tunisien annoncé avant le match, le sélectionneur national, Hatem Missaoui, est dans la continuité de ce Chan en préférant Meriah et Bguir à Derbali et Essifi. Les camarades de Jeridi prennent rapidement possesion du ballon. Le Niger, sans ses trois meilleurs joueurs blessés, accepte la domination de son adversaire, malgré quelques tentatives de pressing haut. Le but précoce de Bguir à la 4' a donné une certaine sérénité à l'équipe de Tunisie qui a pris les rênes avec maîtrise. La tactique préconisée par le Onze national avec 4-3-2-1 a bloqué les manœuvres offensives des Nigériens. La sélection tunisienne évolue donc dans un système prudent avec une première ligne positionnée à hauteur de Ben Amor, laissant Meriah et Boughattas sans pression. Les milieux de terrain se concentrent dans l'axe afin de bloquer la transition de leurs adversaires. L'objectif est de forcer les Nigériens à passer par les côtés pour les y enfermer par la suite. L'inconvénient pour les Tunisiens, c'est que le Niger s'installe facilement dans leur camp et y fait circuler le ballon après le but de Bguir. Les protégés de Missaoui ont joué avec le feu en laissant leurs adversaires attaquer. Il a fallu trois interventions du gardien tunisien Jéridi, impérial. Avec Moncer à droite, Tej sur la gauche et le duo Bguir-Oueslati derrière Akaïchi, l'équipe de Tunisie a opté pour le jeu en profondeur. Les Tunisiens multiplient les attaques par intermittence avec Maâloul et Mathlouthi toujours portés en attaque. Et à la 38', après une passivité flagrante des attaquants nigériens, Bguir mène une contre-attaque et sert Maâloul, ce dernier lui remet le ballon. Il en profite pour aggraver le score en faveur de l'équipe de Tunisie. A 2-0, la mi-temps s'est achevée au grand bonheur des protégés de Missaoui. Un galop d'entraînement La reprise a été un galop d'entraînement pour le onze tunisien qui n'a pas trouvé de peine pour dominer un Niger faible et trop léger pour menacer l'équipe de Tunisie. En effet, au cours des 45 minutes de la seconde période, les Nigériens vont vite se déchanter. Car sans l'implication des attaquants, impossible de récupérer le ballon avec ce système. Après trente minutes, les camardes de Mossi vont complètement se désintéresser du travail défensif. Indispensable pour maintenir une pression sur le porteur lorsque la Tunisie redouble les passes avec ses défenseurs et ses milieux. Essifi et Bguir disparaissent de la circulation pour laisser le champ libre à Akaïchi, Ben Amor et Essifi pour marquer trois autres buts. Et l'équipe de Tunisie de Hatem Missaoui dans tout ça ? Sa qualité technique lui a permis de profiter pleinement du naufrage collectif du Niger, mais elle n'a pas réalisé une grande performance... Les camardes de Bguir ont simplement mis de la rigueur et de l'application dans tout ce qu'ils ont entrepris offensivement comme défensivement.