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Un champion, ça se fabrique
Dossier — Jeux Olympiques et optimisation de la performance sportive
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 02 - 2016

La Tunisie peut-elle devenir un pays de sport de haut niveau ? Loin d'une simple pratique régulière, la méthode repose sur un niveau d'exigence au quotidien très élevé. Rigueur et discipline sont les maîtres-mots...
La réussite du sport tunisien dans le haut niveau ne peut en aucun cas émerger du miracle de l'instant. Elle doit être l'expression d'une histoire, d'une continuité et d'une rupture entre ce qui précède et ce qui se construit. Il est temps de questionner les réussites comme les échecs, de tenter d'en comprendre les ressorts internes, les leviers, les enjeux, la place qu'ils occupent dans les instances qui les conduisent. Quels liens, quelles relations entre les acteurs? Quelles ressources à mobiliser? Quel suivi sportif, mais aussi médical et mental? Quel financement? Quelle spécificité? Quels interlocuteurs? Quel environnement?
Dans les nations qui ont de véritables traditions sportives, on a souvent recours aux grandes échéances internationales, et en premier lieu les Jeux olympiques, pour crédibiliser un projet sportif. La participation tunisienne à ces grandes échéances est devenue au fil du temps un enjeu majeur, mais très rarement à la hauteur des aspirations. Très peu d'athlètes et de supporters s'y sont imposés. Les Jeux olympiques sont exclusivement faits pour les athlètes chez qui la culture de la performance se doit d'être non seulement présente, mais aussi et surtout assurée et rassurante. Ceux dont on a pris communément l'habitude d'appeler...''médaillables''.
Si la pression du résultat et le stress inhérent pèsent sur les épaules des sportifs tunisiens de haut niveau et marquent au quotidien leur carrière, la gestion des différentes étapes est un axe fort qui se prépare à long terme et carrément sur un cycle. Ce n'est pas malheureusement le cas des sportifs tunisiens. L'absence de consécration et de médaille ne reflète pas seulement la différence de haut niveau et les exigences qui les empêchent d'accéder à ce palier, mais elle traduit une défaillance caractérisée dans tout ce qui a rapport à la fois à l'excès et à la privation dans la préparation.
Chaque grand événement sportif montre à quel point l'exigence de performance s'exerce dans un concert de plus en plus contraignant et concurrentiel. La volonté de s'imposer dans la compétition mondiale est génératrice de rêves, de désirs, et crée une motivation collective renforcée, donnant tout son sens, pas uniquement à l'athlète, mais aussi à tout un groupe et une équipe de travail appelés à gagner.
Chacun dans son registre
Convaincus que le modèle tunisien de la performance ne répond point aux exigences de la concurrence internationale, certains athlètes ont décidé d'aller à contre-courant. Abandonnés souvent à leur propre sort, ils se trouvent dans l'obligation d'interférer sur le côté administratif et logistique, et par conséquent sur leur mode de préparation. Ils sont ainsi amenés à prendre, souvent seuls et dans des situations d'urgence et de charge sportive et concurrentielle très forte, des décisions forcément lourdes de conséquences sur le résultat final, sur la préparation et parfois sur eux-mêmes. C'est le cas de Mellouli dont les méthodes ont souvent fait polémique.
Sur de mauvaises bases
La capacité à décider et d'agir sous forte pression est la marque des grands sportifs. Le choix relayé dans l'archétype tunisien aurait dû être destiné à donner un sens au sport qui devrait faire face à la suffisance, au marginalisme. Il s'agit de savoir en priorité comment détecter les sportifs de haut niveau, comment les encadrer chaque jour, et surtout mieux comprendre leur investissement, leur plaisir, leur passion, mais aussi leurs difficultés dans la poursuite d'objectifs ambitieux.
Cette dimension n'a pas été un objet d'étude dans la formation des athlètes et sportifs tunisiens susceptibles de monter sur les plus hautes marches des podiums. Dès lors, on peut s'interroger sur le développement de cette compétence, sur l'optimisation de la performance sportive. En un mot, sur tout ce qui est de nature à apporter une crédibilité au sport tunisien pour être reconnu comme acteur du sport mondial.
Les exigences sportives de haut niveau interpellent des droits et des devoirs précisés souvent aussi bien par des textes réglementaires que conventionnels. Ils permettent de bénéficier de différents avantages et des programmes mis en place pour les sportifs (financement, prise en charge des études, accompagnement...)
Un champion, ça se fabrique. Le constat est lapidaire et la conviction plus que jamais assumée. Car aujourd'hui, pour réussir, il faut le décider à la ‘'naissance''. Dans les centres de haut niveau et spécialisés dans la formation des jeunes athlètes. Ce qui n'est pas vraiment le cas en Tunisie, dont la politique sportive évolue à l'écart du système et qui n'est pas vraiment encline à instaurer une pratique intensive, sinon régulière, dès le plus jeune âge. On part sur de mauvaises bases et on prend du retard par rapport aux autres nations. Le constat prend une plus grande dimension notamment à l'évocation des modèles d'autres pays dans la formation des champions de demain. Au-delà d'une simple pratique régulière, leur méthode repose sur un niveau d'exigence au quotidien très élevé. Rigueur et discipline sont les maîtres-mots. L'objectif est clair: développer une compétence de travail hors normes, un mental de champion et une véritable culture de la gagne.
C'est cela le haut niveau. Il faut se battre. Seulement, en Tunisie, nous avons du mal à pousser les athlètes à développer cette mentalité. Un rapport très spécifique à la performance qui ne se limite pas aux terrains de sport. Il s'agirait, en fait, d'une problématique bien plus large quant à la manière dont on appréhende les élites.


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