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Handball | Le bilan de la CAN des dames au Cameroun : Au-delà des espérances !
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 06 - 2021

Franchement, on s'attendait à tout, sauf à un bilan aussi flatteur. Rassurant pour l'avenir.
Partie au Cameroun pour rentrer bredouille (pour les raisons qu'on va dénombrer ci-après), la sélection féminine séniors aura finalement pris tout le monde au dépourvu et fait grincer les dents des pessimistes et autres alarmistes qui n'avaient pas misé un sou sur cette équipe. La fin de non-recevoir qu'elle leur a infligée sera plus que cinglante, voire inespérée : troisième place (donc médaille de bronze) au classement final et qualification d'office au prochain Mondial d'Espagne (8-20 décembre 2021). Qui l'eût cru? Personne, alors là personne. En tout cas, pas la tutelle qui, pour des raisons obscures, a dû tergiverser jusqu'à la dernière minute pour enfin débloquer le montant de financement de l'expédition. Pour la petite histoire, sachez que la délégation a débarqué au Cameroun sans budget, que son chef, Maher Ben Othman, n'a pu lui ramener que trois jours plus tard, obligé qu'il était de rester à Tunis pour espérer accélérer, auprès de la tutelle, les formalités d'obtention des frais de séjour de la délégation dans la capitale camerounaise, Yaoundé ! Sans commentaire.
Que de contrariétés !
Mais, ce n'est là qu'une goutte dans l'océan des contrariétés où flottait cette pauvre sélection. En effet, celle-ci est allée à la CAN après, tenez-vous bien, deux longues années de mise en veilleuse, ordonnée au plus fort de la crise financière aiguë, qui paralysait toutes les structures d'une fédération au budget annuel réduit subitement de 30%, du temps de l'ancienne ministre des Sports! Revenue à la vie tout récemment, ladite sélection, financièrement condamnée à lancer une préparation à la hâte, a dû se contenter de stages hebdomadaires entre Nabeul et Béni Khiar, au moment où le Sénégal, le Congo, le Cameroun et l'inévitable Angola sillonnaient… l'Europe. De surcroît, les rassemblements des nôtres ont été expédiés dans la précipitation : zéro match amical international, aucun envoi à l'étranger et, en guise de séances d'application, deux petits tests amicaux face aux cadets garçons de Béni Khiar ! Non, patientez, ce n'est pas fini, puisque le coach Moez Ben Amor, décidément pas encore au bout de ses peines, a été obligé, la veille de l'expédition, de se passer des services de pas moins de six joueuses titulaires (cinq pour avoir attrapé le covid-19 et l'autre pour une grave blessure). Autant de constats amers et impensables qui frisent la fatalité. D'où la conviction que ce safari sera un désastre, et qu'une série de raclées attendait nos filles là-bas. Au point que d'aucuns leur prévoyaient un retour au bercail à la fin du premier tour. Au point aussi qu'on avait peur pour une équipe presque totalement rajeunie.
A force d'y croire
C'est donc dans ce décor lugubre que l'aventure qui s'apparente à un saut dans l'inconnu commence. La Guinée est le premier obstacle qui se pose. Tiens, quelle mouche a piqué nos représentantes qui réussiront, contre toute attente, à tenir la dragée haute aux ogresses guinéennes, avant de les battre in extremis (30-27). Les coéquipières de la capitaine Fedia Omrani, auteures d'une magistrale leçon de courage et de détermination, n'en revenaient pas. Nous non plus ! Serait-ce un éclair dans la grisaille, un concours de circonstances éphémère ? Que nenni, car le lendemain, nos jeunes tigresses qu'on croyait déjà essoufflées, feront une bouchée de la modeste formation malgache, dont la très malheureuse gardienne, sollicitée jusqu'à l'asphyxie, a dû aller ramasser quarante balles au fond de sa cage ! Bienvenue maintenant au stade des quarts de finale pour les nôtres qui, tenant mordicus à ne pas préparer les valises du retour en Tunisie, pousseront l'audace et le brio au point d'écarter (32-27) le Sénégal, pourtant considéré comme l'un des favoris de l'épreuve. Incroyable, mais vrai ! Mine de rien, le jet de Carthage atterrit à l'aérodrome «Carré d'as», avec en sus un billet pour le prochain Mondial en poche. Un bonheur immensément grand, un exploit des plus retentissants et une satisfaction inestimable, même si le conte de fée s'est arrêté aux demi-finales face à l'indétrônable Angola qui n'a pu faire la différence qu'à la seconde moitié des prolongations. Se faire battre à l'arraché par la reine du handball féminin en Afrique, il faut le faire !
Un investissement sûr
Tout compte fait, une certitude se dégage : la grande métropole camerounaise de Yaoundé venait de voir naître une équipe tunisienne fringante, de fière allure, complète dans tous ses compartiments et surtout jeune, donc perfectible (moyenne d'âge : 20 ans). Pour la petite histoire, elle tire sa force de la présence massive de joueuses évoluant ensemble depuis 2016, année qui a vu la création, à l'initiative d'un certain Kamel Romani, d'une nouvelle sélection cadette. Ce projet ambitieux et prometteur a tapé dans l'œil du président de la Fthb, Mourad Mestiri, qui avait alors mis le paquet pour le concrétiser sur le terrain. Pour un coup d'essai, ce fut un coup de maître. En effet, confiée au valeureux technicien Moez Ben Amor (actuel coach des héroïnes de Yaoundé), cette sélection a, pour sa première participation à un tournoi international officiel, créé la grosse surprise, en accédant à la finale du championnat méditerranéen. Quelques mois après, elle fit sensation, en se qualifiant, pour la première fois dans l'histoire de la sélection cadette, au second tour du championnat du monde. Passé à la catégorie des juniors, le même groupe de joueuses qui allient classe, sérieux et ambition, va, un an plus tard, s'offrir le luxe de remporter le titre africain au terme d'une finale mémorable qui l'a opposé aux tsarines angolaises qu'on savait pourtant imbattables. Et quand on sait que c'est quasiment ce même groupe (à quatre ou cinq éléments près) qui a excellé dernièrement au Cameroun, on peut alors aisément parler d'investissement pour l'avenir. Avec l'appui des clubs qu'on ne remerciera jamais assez pour leur travail de formation, nous estimons que la fédération, après avoir gagné ce pari audacieux, ne devrait pas lâcher prise. Et cela en continuant d'entourer cette belle couvée d'une meilleure sollicitude, à travers la fréquence des stages et participations aux tournois internationaux, ainsi que le suivi au niveau des clubs. Le ministère des Sports, qui finance les dépenses des équipes nationales lors des compétitions officielles, ne perdrait rien à se montrer moins «avare» et donc plus généreux à l'endroit d'une sélection qui, parions-nous, est tout à fait capable d'aller loin, très loin. A bon entendeur…


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