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Aux primaires républicaines, il n'y a que du pourri qui fleurit
COMMENTAIRE
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 02 - 2016


Par Abdel Aziz HALI
Entre insultes et coups bas, les primaires républicaines ont offert au monde entier un spectacle qui n'a rien à envier au «Jerry Springer Show» (une émission de la télé-réalité très controversée diffusée au début des années quatre-vingt-dix, Ndlr) .
Avec un Donald Trump menant la danse chez les nouveaux conservateurs, tout porte à croire que le parti du grand Abraham Lincoln est en manque de talents.
L'attitude burlesque et loufoque du célèbre homme d'affaires américain, qui s'articule autour de déclarations kitsch et vulgaires, n'a cessé de bouleverser les codes des débats électoraux au pays de l'Oncle Sam. Et apparemment, cette approche populiste qui privilégie la provocation sur l'argumentation a fini par porter ses fruits comme en témoignent les caucus du New Hampshire.
Il est sûr que Donald Trump n'est pas prêt de changer de tactique comme l'atteste le débat télévisé, organisé par la chaîne CBS, dans l'Etat de Caroline du Sud, et qui a viré au pugilat semblable aux bagarres rangées dans les rencontres de Football américain.
Cette fois-ci, tel un furieux cowboy, le milliardaire qui mène toujours les sondages à une semaine de la primaire de Caroline du Sud, a tiré sur tout ce qui bouge en ciblant particulièrement par ses attaques le frère cadet de George Walker Bush, Jeb, ex-gouverneur de Floride, et le sénateur du Texas, Ted Cruz.
Tel un «Pitbull» enragé, Donald Trump n'a pas raté l'occasion pour faire son show en interrompant ses adversaires à moult reprises usant à fond de ses cordes vocales et des ses gesticulations de catcheur.
«Vous êtes le pire des menteurs», a-t-il pointé du doigt son adversaire Ted Cruz, après l'avoir traité de «type méchant».
«Vous êtes probablement pire que Jeb Bush», a renchéri Donald Trump.
«Donald, les adultes apprennent à ne pas s'interrompre», lui a répondu Ted Cruz en l'accusant aussi d'être un «faux conservateur».
La seule éclaircie dans les propos du leader des intentions de votes, chez les électeurs des républicains, s'est manifestée dans le passage abordant la politique étrangère.
Ainsi dans un extrait vidéo publié sur YouTube, Trump, en s'adressant à Bush, a souligné que les Etats-Unis ne pouvaient mener deux guerres en même temps en Syrie, à la fois contre Bachar Al-Assad et Daech, des «animaux» qui, selon lui, devraient être «la priorité militaire américaine ». «Jeb a tort», a-t-il ajouté, faisant allusion aux propos du candidat de la dynastie Bush qui n'a cessé d'insister sur la nécessité de pousser le président syrien Bachar Al-Assad vers la porte de sortie pour que le processus de paix puisse prendre racine dans ce pays.
«C'est en l'écoutant, lui et d'autres, qu'on s'est retrouvés au Moyen-Orient depuis 15 ans sans avoir rien gagné », a rajouté le milliardaire américain. Une déclaration qui a fait réagir Jeb: «Cela vient d'un homme dont la politique étrangère est inspirée d'émissions de télévision».
Englué dans le jeu de Trump, le frère cadet de l'ex-locataire de la Maison-Blanche a poursuivi ses insultes en plongeant le débat dans les abysses de la médiocrité: «Pendant que Donald Trump faisait des émissions de télé-réalité, mon frère construisait un appareil sécuritaire pour nous protéger», a-t-il fait savoir.
Et la réponse de Trump ne s'est pas fait attendre. Avec un air ironique et moqueur, ce dernier lui a lancé la réplique suivante: «Le World Trade Center s'est effondré sous le règne de votre frère. Souvenez-vous en», a lâché l'homme d'affaires. «Ce n'est pas ce que j'appellerais nous protéger».
Enfin, Donald Trump a fini par assener un coup droit direct mettant son adversaire du soir K.O. après avoir évoqué le dossier épineux de la guerre d'Irak, affirmant: «ils ont menti, il n'y avait pas d'armes de destruction massive» et en mettant en relief les liens du fils des Bush avec des lobbyistes.
Devant un tel niveau du débat, le gouverneur de l'Ohio, John Kasich, a tenté de calmer les esprits, en jouant le rôle du pacificateur et en déplorant le ton de cette rencontre télévisée.
«Je pense que nous offrons l'élection sur un plateau à Hillary Clinton si on n'arrête pas tout ça», a-t-il déclaré.
Assurément, d'une semaine à l'autre, il n'y a que du pourri qui fleurit dans les débats opposant les différents poulains du Parti Républicain. Une telle bassesse a laissé le sérieux journal américain le « New York Times » annoncer dans sa livraison du 23 janvier dernier une probable candidature de Michael Bloomberg, ancien maire de New York (2002-2013) et homme d'affaires (créateur de l'agence d'informations financières qui porte son nom) pour sauver les meubles républicains.
«M. Bloomberg se serait fixé jusque début mars pour prendre sa décision, après les votes des premiers Etats, l'Iowa et le New Hampshire notamment. Il a déjà recruté un conseiller pour l'aider dans son éventuelle campagne, fait réaliser un sondage le mois dernier pour estimer ses chances face à Donald Trump et Hillary Clinton», lit-on dans le New York Times.
Il reste à signaler que le 9 février 2016, sur les colonnes du Financial Times, quelques heures avant les primaires du New Hampshire, l'ancien maire du «Big Apple» avait donné la déclaration suivante:
«Je trouve le niveau du discours et de la discussion désespérément banal. C'est une honte et une insulte aux électeurs». Les Américains « méritent mieux», a-t-il ajouté. Voilà de quoi redonner un peu de raison aux déclarations de Trump et ses adversaires. Mais comme le dit bien un proverbe tunisien: «La queue du chien a été introduite durant quarante ans dans un tube et finalement elle en est sortie toujours déformée!».


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