Il était important de gagner quel que soit le nom de l'adversaire... Trois nuls blancs successifs, suivis d'un autre aussi blanc en Coupe de Tunisie, perdu aux tirs au but ont mis le CAB dans une situation délicate et lui ont sapé le moral. Et justement, le coach Youssef Zouaoui craignait que l'élimination dans cette épreuve sorte de son cadre et prenne une tout autre orientation. Tout au long de la semaine qui a précédé la rencontre de dimanche contre l'ASK, tout le monde a dû se serrer les coudes pour éviter que le doute s'empare des joueurs. Dans un tel contexte, ce n'était pas évident que les esprits se calment devant des supporters très déçus de voir leur équipe quitter prématurément la Coupe de Tunisie. Dès le coup d'envoi, on sentait les Cabistes crispés, la peur de décevoir de nouveau se lisait sur leurs visages! La formation alignée avait pourtant, sur le papier, fière allure. Le staff technique avait, à cette occasion, fait reposer certains joueurs encore fragiles, comme Darragi, Trabelsi et Yaken et avait intégré Aliyu Aboubaker et Nefaâ Jebali d'entrée pour booster leurs camarades. L'intention était bonne et la volonté y était. Dès le début, on s'est rué dans le camp adverse, mais la précipitation n'a pas permis aux Cabistes de marquer. C'est que les jambes étaient un peu lourdes et la tête n'était pas dans son meilleur état. Malgré tous ces obstacles, le CAB a réussi à gagner. L'essentiel était d'empocher les 3 points de la victoire pour prendre de nouveau confiance en soi. Peu importe la manière car les Cabistes avaient besoin d'un stimulant sur le plan moral pour pouvoir se replonger dans le championnat qui demande de l'endurance. Ce fut fait même si le but salvateur de Sassi a mis du temps à venir. La joie qui entourait les joueurs et l'entraîneur était indescriptible à tel point que Youssef Zouaoui s'est précipité vers le public pour le remercier, lui adressant des signes de reconnaissance. Une sorte de réconciliation. Maintenant, l'effectif qui est à la disposition des responsables a la possibilité de progresser, mais il ne peut en aucun cas, à notre humble avis, rivaliser avec les «grands». Il a besoin d'être étoffé sur le plan de la qualité. La patience a souvent ses limites...