L'Ugtt a eu le dernier mot Hier, tôt le matin, la place Barcelone grouillait de monde. Dans les stations, les bus étaient à l'arrêt. Les moteurs tournaient. Les usagers semblaient pousser un ouf de soulagement à la vue des bus jaunes et des lézards verts (comme on se plaît à appeler le métro à Tunis). La grève annoncée par l'UTT n'a pas eu lieu, heureusement pour les habitants du Grand Tunis. Il n'y a pas eu de perturbation du trafic et le dernier mot est revenu à l'Ugtt qui était contre cette grève et qui bénéficie du plus grand nombre d'adhérents, ce qui lui a permis d'assurer le trafic et de remplacer les défaillants. Ainsi la grève des agents de transport relevant de l'UTT n'a pas eu lieu. Les transports publics ont assuré leurs navettes et les usagers ont retrouvé avec soulagement leurs bus jaunes et métro vert, après quelque angoisse. L'Ugtt avait annoncé la veille que les services de transport public prévus pour la journée du mardi 16 février seront assurés de manière régulière et normale. Un million de dinars pour les heures supplémentaires Selon un communiqué rendu public, la fédération du transport avait, en effet, rassuré l'opinion publique ainsi que les usagers des services de transport public que la société des transports de Tunis (Transtu) continuera à assurer les services de transport par les autobus et les métros. Dans ce jeu de flux et de reflux, les Tunisiens ont été malmenés et l'UTT a perdu de sa popularité. C'est une réalité dont il faudra tenir compte. Au final, il est établi que l'Ugtt représente un groupe de pression essentiel pour l'équilibre social du pays. Le ministère du Transport vient d'annoncer que la Transtu compte 9500 chauffeurs, soit une moyenne de neuf chauffeurs par bus et que la somme d'un million de dinars est versée à titre d'heures supplémentaires. En fait, c'est l'UTT qui a pris la décision de la grève pour des revendications d'ordre professionnel dont la non-intégration des heures supplémentaires dans le salaire de base , l'inadéquation entre la prime de rendement et le salaire minimum et la dégradation du parc des bus de transport. Un employé de la Transtu a indiqué que cette grève intervient comme une réponse à la non-satisfaction des revendications des agents.