La tension tend à l'apaisement... De tout temps, il y a des hauts et des bas dans la relation public-staff technique. Seul peut-être Sir Alex Ferguson à Manchester United n'a pas vécu de situation compliquée avec les fans mancuniens. Au CAB, les choses tournent parfois au vinaigre, comme dans bon nombre de clubs tunisiens quand les résultats ne sont pas au niveau des espérances. On peut, parfois, penser que la colère est légitime. Seulement, à Bizerte, du côté du stade 15-Octobre, on ne comprend pas ce qui se passe entre les supporters cabistes et Youssef Zouaoui. C'est un peu «je t'aime, moi non plus». Le club nordiste est classé quatrième, à trois longueurs de ses poursuivants, et possède la meilleure défense. Ce qui est à première vue encourageant pour la suite de la compétition. Et paradoxalement, on constate une tension public-Y. Zouaoui. C'est qu'on n'a pas digéré l'éviction du CAB de la Coupe de Tunisie. Ce n'est pas l'élimination en elle-même qui a fait mal, mais plutôt la façon qui ne plaît pas. Pourquoi ce genre de situation n'arrive qu'aux Cabistes ? A-t-on entendu dire ici et là. Lors de la réception de l'ASK, le weekend passé, Youssef Zouaoui a été hué «gentiment» avant la rencontre par une frange de supporters. A l'issue des débats, son nom a été scandé par ces mêmes supporters, heureux de la victoire et des trois points... «Va comprendre, Charles», comme disait André Pousse dans une publicité de course de chevaux. C'est à ne plus rien comprendre! On sait que les deux parties, Zouaoui d'un côté et public de l'autre, portent un amour excessif à leur club. Le cœur l'emportant à chaque fois sur la raison. Les deux tempéraments sont électriques! Alors messieurs, dorénavant, il faut savoir raison garder. En tout cas, c'est ce qu'on espère. Les indices montrent que l'on se dirige vers la réconciliation. Dimanche dernier, après le match contre l'ASK, Y. Zouaoui est allé remercier le public «frondeur», ce dernier le lui a bien rendu en l'applaudissant fortement. C'est le moment ou jamais de serrer les coudes. La réussite d'un club appelle l'union de tous : public, responsables et joueurs. Bon vent!