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Biodiversité en péril | L'homme détruit, l'homme répare
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 09 - 2021

De notre envoyé spécial à Marseille, Chokri BEN NESSIR
Une cigarette fumée, un mégot jeté par terre et écrasé par la chaussure. Un geste récurrent, fortement banalisé commis par de simples citoyens ou même des médecins, des universitaires, des chercheurs. Hommes, femmes ou jeunes fumeurs ne savent pas que 60% des mégots jetés par terre finissent en mer. Résultat : contamination chimique instantanée. Le mégot contient 4.000 agents chimiques. Composés à 95% d'acétate de cellulose (plastique), il se décompose entre 2 à 5 ans. Il sera ensuite ingéré par les animaux marins pour réintégrer la chaîne alimentaire et revenir dans nos assiettes. Chaque minute, ce sont 17 tonnes de déchets plastiques, soit l'équivalent d'un camion poubelle, qui sont déversées dans la mer. La pollution plastique c'est 9 à 12 millions de tonnes de déchets chaque année. Chaque année 1,5 million d'animaux marins meurent à cause du plastique. L'on recense 1.400 espèces affectées. En 2050, si nous n'agissons pas, la mer contiendra plus de plastique que de poisson.
Un massacre sous l'eau
Un bateau de plaisance jette l'ancre le long des côtes, c'est comme couper quatre arbres dans une forêt pour garer sa voiture. Alors que dans huit cas sur dix, on peut mouiller à côté sur du sable. L'ancre jetée arrache les posidonies sur des kilomètres. Pourtant, les vastes forêts sous-marines que forme cette plante à fleurs-les herbiers de posidonie fournissent des services écosystémiques d'une valeur inestimable. Elles constituent en premier lieu une source de nourriture ; de nombreuses espèces de poissons et de crustacés viennent s'y nourrir et s'y reproduire. Poumons de la Méditerranée, les posidonies produisent de l'oxygène permettant la vie aquatique et une bonne qualité des eaux littorales. Ils sont en même temps une arme contre le réchauffement climatique.
Des dauphins sont pêchés par milliers accidentellement, des tortues de mer échouent dans les filets. L'homme est responsable à 75% de la dégradation de l'écosystème terrestre. Il est à l'origine de la disparition de 85% des zones humides, il est la cause de la disparition de 32 millions d'hectares de forêt tropicale entre 2010 et 2015. Le continent africain, qui subit de plein fouet la grande sécheresse et ses conséquences environnementales, connaît mieux que quiconque les effets néfastes des changements climatiques : déforestation, disparition du couvert végétal et des espèces rares, avancées à grands pas du désert, assèchement des plaines, le tout corroboré par la réduction paradoxale du lac Tchad dont la superficie est passée de 25.000 km2 dans les années 60 à moins de 3.000 km2 actuellement.
Une richesse précaire
Le bassin méditerranéen est le deuxième lieu au monde des plus riches en termes de biodiversité : riche en diversité végétale avec plus de 25.000 espèces de plantes. Les forêts méditerranéennes et les autres terres boisées de la région apportent une contribution vitale au développement rural, à la réduction de la pauvreté et à la sécurité alimentaire, ainsi qu'aux secteurs de l'agriculture, de l'eau, du tourisme et de l'énergie.
Cependant, les espaces protégées ne couvrent que 9 millions d'hectares, soit 4,3% de la superficie totale de la région.
Et les crimes contre la biodiversité sont commis depuis des siècles en mer ou sur terre.
En parcourant les pavillons de l'exposition du Congrès mondial de la nature de l'Uicn, on constate certes l'ampleur des dégâts causés à notre planète mais on ressent aussi cette forte énergie qui émane des acteurs de la société civile et de l'engagement des gouvernements, des peuples autochtones et des bailleurs de fonds à changer la donne et renverser la vapeur. Le Congrès de l'Uicn, qui aspire à orienter les actions futures en matière de biodiversité, de reprise fondée sur la nature et de changement climatique, définira l'agenda mondial de conservation de la nature à un moment où les liens entre la biodiversité et le bien-être humain sont mis de plus en plus nettement en relief par la pandémie de Covid-19.


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