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Plusieurs espèces animales ont définitivement disparu en Tunisie
Publié dans Le Temps le 22 - 05 - 2020

La Journée internationale de la diversité biologique des Nations Unies est célébrée le 22 mai de chaque année pour améliorer la compréhension, la prise de conscience et les mesures positives des enjeux de diversité biologique. Le thème choisi cette année met l'accent sur l'espoir, la solidarité et la nécessité de travailler ensemble à tous les niveaux pour construire un avenir et une vie en harmonie avec la nature. Dr Salem Sahli, secrétaire général de l'Association d'éducation relative à l'environnement nous en parle.
. LE TEMPS : La biodiversité est-elle menacée en Tunisie ?
Dr Salem Sahli : Oui la biodiversité est très menacée en Tunisie. Notre pays n'a aucun programme de protection de la biodiversité, nous nous contentons de célébrer la journée mondiale de la biodiversité et basta. La Tunisie est l'un des pays les moins boisés en Afrique, nos forêts sont mal entretenus et mal gérés. Le code forestier est désuet, et la profession de forestier est dévalorisée. L'urbanisation phagocyte chaque année des milliers d'hectares de notre espace agricole et ce malgré l'existence du code d'urbanisme et d'aménagement du territoire. La pollution marine dans le golfe de Gabès a entraîné la disparition quasi-totale de nombreuses espèces marines endémiques. Les parcs nationaux de Tunisie sont dans un état déplorable. Au total, la protection de la diversité biologique est le dernier de nos soucis. Avez-vous vu ou lu une seule proposition relative à la diversité biologique dans les programmes électoraux de nos partis politiques ? Assurément non. Cela ne les intéresse pas. D'ailleurs, ne voit-on pas que l'instance constitutionnelle du développement durable et des droits des générations futures est sans cesse renvoyée aux calendes grecques ?
. La destruction de la nature est-elle une menace aussi importante pour l'humanité que le changement climatique ?
Les deux phénomènes sont tout aussi importants. Ils sont d'ailleurs liés. En détruisant les écosystèmes, le changement climatique accélère le rythme de disparitions des espèces et contribue à l'essoufflement de la biodiversité. Sauvegarder la nature est tout simplement, pour l'humanité, une question de survie. Sans les plantes et les animaux, sans les écosystèmes dans leur ensemble, la Terre ne serait plus vivable pour l'homme. Notre planète nous fournit de l'air respirable, de l'eau potable, des animaux, des champignons et des plantes comestibles, toutes sortes de matières premières, etc. Si, par exemple, les grandes forêts des régions tropicales (appelées « les poumons de la planète ») étaient entièrement détruites, il y aurait beaucoup moins d'oxygène dans l'air. Dans les mers, les poissons se raréfient à cause de la pêche intensive : il n'y aura un jour plus rien à pêcher, et plus de poissons dans nos assiettes (car même les poissons d'élevage sont, pour la plupart, nourris avec des poissons pêchés dans les mers). Actuellement, on ne connait que 1,5 millions d'espèces alors qu'il en existerait 15 millions.
. Peut-on parler de crise de la biodiversité?
Ce qui est nouveau et qui inquiète, c'est que le rythme de disparition des espèces s'est considérablement accéléré du fait des activités humaines, soit directement par le biais de la chasse alimentaire ou de loisirs, ou indirectement par la destruction ou l'empoisonnement des milieux où vivent animaux et végétaux.
Selon un rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF) publié le 30 octobre 2018, la Terre a vu sa population de vertébrés sauvages décliner de 60% entre 1970 et 2014. Savez-vous qu'en Tunisie plusieurs espèces ont définitivement disparu: Le lion de l'Atlas est empaillé à Montpellier en France, la dernière Autruche à cou rouge a été tuée à Gabès en 1902, les dernières Antilopes (addax) ont disparu en 1930, le dernier Guépard a été écrasé par un camion près d'El Borma en 1968... Et la liste est longue.
. Quel est le rôle de votre association pour sauver la biodiversité. L'école a-t-elle un rôle à jouer ?
L'Association d'Education Relative à l'Environnement de Hammamet a mené plusieurs projets sur la thématique de la protection de la biodiversité. Quelques exemples : le projet « Sauvons la Méditerranée », le projet de création d'une réserve naturelle à El Faouara, la création d'un jardin pédagogique des plantes grasses dans l'espace Yasmina, la création d'un parcours écologique au centre culturel international de Hammamet, le Festival des agrumes de Hammamet qui sensibilise à la biodiversité agrumicole de la région du Cap Bon, la publication « El Faouara, forêt vivante », et plus récemment le projet sur la protection des Tortues marines en Tunisie… Toutes ces actions ont pour objectif de réveiller les consciences et de sensibiliser à l'importance de la protection de la biodiversité. Car sauvegarder le monde vivant et sa diversité, c'est assurer la sauvegarde de notre propre espèce.
Le rôle de l'école est central dans l'éducation à l'environnement en général. Car qui mieux que l'école, avec l'appui des associations, peut amener les enfants à découvrir l'environnement, le comprendre et participer de façon responsable et citoyenne à sa protection ?


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