Les Etoilés ont gagné le challenge aussi bien sportif qu'au niveau de l'organisation Finalement, le rideau est tombé sur la 34e édition du championnat arabe des clubs dans une liesse populaire après une finale colorée couronnant l'Etoile du Sahel pour la deuxième fois après celle de 1995 (à l'occasion de la 14e édition organisée à Tunis). La compétition aura confirmé le potentiel des clubs tunisiens avec le retour de l'ESS au premier rang arabe, mais aussi le bon parcours du CSS pourtant sorti au stade des demi-finales. La solide formation de l'Etoile, invaincue tout au long de l'épreuve avec seulement trois sets ratés, a fait forte impression, démontrant une puissance et une efficacité redoutables. Les Etoilés ont évolué en finale sur leur vraie valeur, en dépit de l'énorme pression, contre les courageux et accrocheurs égyptiens de Smouha, qu'ils ont battus en quatre sets. Le talent et le savoir-faire de l'ESS étaient si forts parfois qu'elle paraissait invincible. Foued Kammoun, l'entraîneur, a déclaré avant la finale : «L'heure de la consécration est arrivée. Mon équipe est fin prête pour confirmer son joli parcours et ses progrès». Il a tenu parole. Mais l'équipe égyptienne n'était pas passée loin de l'exploit. Elle a longtemps rivalisé avec l'ogre étoilé, mais a dû céder par trois sets à un : 25-19, 25-18, 19-25, 31-29. Après les deux premiers sets dominés par les coéquipiers de Ahmed Khadhi, souverains au contre, les Egyptiens ont réussi à faire douter leurs adversaires en faisant la course en tête dans le troisième set pour résister à la pression étoilée avec des attaques plus intelligentes. Le quatrième set a été remporté par les locaux au finish avec autant de lutte et de pugnacité. Marouène Garci et Amanallah Hmissi ont été décisifs au rayon offensif. Le CSS troisième Les Clubistes de Sfax, qu'on croyait capables de passer en finale, se sont contentés de la troisième place, en battant Souihli de Mesrata sur le score de (3-0). Le CSS a payé cher son relâchement et son excès de confiance en demi-finale face à Smouha qui revenait de loin pour renverser la vapeur au 5e set. Sousse en fête Au coup de sifflet final, ce fut la délivrance, la liesse populaire générale. Hommes, dames et enfants, au rythme des klaxons assourdissants, se sont joints aux supporters pour fêter le triomphe des leurs. Récompenses individuelles Les meilleurs joueurs élus pour chaque spécialité par la commission technique sont les suivants : Meilleur joueur : Amenallah Hmissi (ESS) Meilleur passeur : Ahmed Amir (Smouha) Meilleur attaquant-poste 2 : Marounène Garci (ESS) Meilleur attaquant-poste 4 : Mohamed Jabal (Smouha) Meilleur contreur central : Ahmed Kadhi (ESS) 2e Meilleur contreur central : Ahmed Abouraya (Smouha) 2e Meilleur attaquant-poste 4 : Walid Abbès (CSS) Meilleur libéro : Hamed Mustapha (Essouihli) Leurs impressions Marouène Garci (ESS) : «Une juste récompense» «Ma joie reste indicible et mon bonheur n'a pas de limites suite à ce sacre arraché de haute lutte. Nous avons réussi un parcours presque sans faute. Il aurait été injuste de rater le trophée si près du but. J'espère que nous allons poursuivre sur notre lancée en Coupe de Tunisie et dans la prochaine compétition continentale et revivre encore des moments aussi intenses». Jabeur Abdelmoôti (entraîneur de Smouha) : «L'ESS mérite son titre» «Ce fut une grande fête du volley. Tout s'est passé à merveille dans une ambiance conviviale et avec beaucoup de fair-play. La finale a été très difficile, stressante et éprouvante. Mon équipe a fait preuve d'application et de sérénité, mais il lui manquait parfois cette constance nécessaire. Cela est dû aux efforts déployés la veille de la finale face au Club Sfaxien dans un match qui a duré cinq sets. Mais cela n'empêche pas de dire que la logique a prévalu. L'Etoile du Sahel a été la plus entreprenante et la plus régulière. Elle forme un ensemble homogène et solidaire».T.H.