Des rencontres B2B et des workshops au menu Plus de trois mille visiteurs sont attendus pour les huitièmes journées de l'éco-construction et l'innovation qui se tiendront les 8 et 9 mars au siège de la centrale patronale, l'Utica, avec la participation de trente exposants du secteur du bâtiment. C'est ce qu'a annoncé hier, lors d'une conférence de presse, Faouzi Ayadi, l'organisateur de cet événement qui se veut une exposition mais aussi un rendez-vous d'experts de ce secteur qui peine à prendre de l'élan. En effet, trente conférences-débats sont programmées en marge de cette exposition avec des workshops qui seront animés par des universitaires et des experts avec la participation de professionnels, porteurs de projets innovants et hauts responsables, notamment des ministères concernés, à l'instar de celui de l'Environnement et du Développement durable. Les organisateurs prévoient aussi quelque trois cents rencontres B2B en vue de signer des partenariats. Dans ce sens, Faouzi Ayadi a précisé que pour ces huitièmes journées de l'éco-construction et l'innovation, on va essayer de réactiver la sphère du bâtiment en mettant l'accent sur la perception globale d'un environnement sain et consommant moins d'énergie, d'où l'intérêt de la focalisation sur les projets innovants. Il a indiqué, dans cette perspective, que les entreprises publiques ne suivent pas encore le rythme, alors que plusieurs organismes, dont le syndicat des architectes et autres, ont rejoint ces efforts visant à réaliser un développement durable tout en créant de nouveaux postes d'emploi au niveau des régions et en économisant l'énergie. Selon ses dires, tous ces objectifs sont réalisables à travers le bâtiment écologique. «La Tunisie figure dans le top 4 mondial en termes de gisements de gypse. La matière première est traitée avec des méthodes traditionnelles, ce qui, d'un côté, réduit l'utilisation des produits chimiques, et d'un autre participe à créer des postes d'emploi durables. C'est avec des matériaux naturels et avec une technique de gestion des déchets intelligente que le bâtiment écologique peut être une composante d'un modèle de développement sain», a-t-il expliqué. Main d'œuvre spécialisée! Rebondissant sur le même sujet, Fahmi Chaâbane, président de la Chambre syndicale des promoteurs immobiliers relevant de l'Utica, a insisté sur le devoir de former une main-d'œuvre spécialisée dans le bâtiment écologique. Il a aussi relevé des problèmes liés à l'application des plâtres, ce qui nécessite des formations spécifiques aux poseurs. La formation d'une main-d'œuvre spécialisée a été évoquée par Abdallah Ben Mbarek, secrétaire général de la Conect, qui s'est alarmé sur la situation du secteur du bâtiment entre autres à cause du défaut de cette main-d'œuvre spécialisée en électricité et en plomberie. Et d'ajouter : «Alors que des entreprises privées ont lancé leurs propres centres de formation, les centres publics, qui ont coûté des fonds importants, n'assurent pas leur rôle convenablement». Nader Louait, responsable développement et formation à la société allemande Knauf, possédant 250 usines de fabrication du plâtre dans le monde, a souligné quant à lui l'importance du partenariat public-privé dans ces efforts de formation. Il a indiqué que Knauf a effectué des partenariats avec des centres de formation étatiques pour former des jeunes dans ce domaine de l'application des plâtres. D'ailleurs, un workshop sera dédié à une démonstration autour de ce travail lors des huitièmes journées de l'éco-construction et l'innovation.