La maison de la culture de Bizerte vient d'abriter un meeting ayant réuni les représentants de la société civile de la région avec ceux de l'Institut de France, issu de l'ambassade de France en Tunisie. L'occasion a été propice à nos amis français de faire connaître à l'assistance leurs outils de soutien technique et financier. Outils propres à aider nos jeunes. Depuis 2011 et à ce jour, 160 projets ont été soutenus pour une enveloppe de 57.000 euros. 600.000 euros seront consentis par ledit institut en 2016, en guise d'aide à l'installation de nouveaux projets. Le micro-projet constitue la planche de salut idoine pour les effectifs grandissants de nos jeunes sans emploi, à commencer évidemment par nos diplômés. Tant et si bien que l'emploi au sein de l'administration publique ne constitue pas plus qu'une échappatoire s'apparentant à une respiration artificielle pour un pays, étouffant sous le poids et le volume de salaires distribués à une armée pléthorique de ronds de cuir, pour la plupart tournant en rond, flânant et faisant l'école buissonnière... Notre société civile semble de nos jours de plus en plus convaincue de la solution salutaire pour tous. En faisant de son mieux pour pousser le maximum de jeunes sans emploi à emprunter le bon chemin. Forte de l'assistance technique et financière de certains pays européens amis de la rive nord de la Méditerranée. Surtout que la sécurité et la paix des uns passent par celles des autres. Surtout précisément, que le phénomène inquiétant pour les uns et les autres ne peut être atténué ou évité qu'à travers une politique d'emploi réfléchie offrant un gagne-pain stable et honnête pour les chômeurs de la rive sud, à même de les fixer et les stabiliser dans leurs murs sans risque de les voir défoncer les murs occidentaux... Un nouvel outil d'assistance Ce préambule fait, passons aux faits concrets, connus ces jours-ci par Bizerte. Où un meeting a été organisé, à la maison de la culture, ayant réuni un très grand nombre de représentants de la société civile, issus de Menzel Bourguiba, El Alia, Ghar El Meleh, Ras-Jebel, Metline, etc. autour d'un expert de l'Institut français relevant de l'ambassade de France en Tunisie. A travers ce rendez-vous, nos partenaires français ont cherché à faire connaître au public présent le nouvel outil, lancé par l'Institut français de Tunisie, pour le financement de projets économiques à promouvoir par la société civile. Il s'agit du programme dit le Piscca (projets innovants - société civile - coalitions d'acteurs). Cet outil a pour objectif de permettre aux associations locales, partenaires du programme, de se structurer en initiant des projets, à même de leur permettre ensuite de faire valoir leurs compétences. En sus du soutien financier (600.00 euros à consentir entre 2015 et 2018), ce programme offre une relation de partenariat et un soutien technique - Les financements varieront selon la nature et les besoins du projet entre 8.000 et 30.000 dinars. - Les projets à lancer porteront sur les trois thématiques suivantes : Encourager la participation inclusive des jeunes et des femmes à la vie publique locale. Favoriser les activités génératrices de revenus et d'emplois en liaison avec l'économie sociale et solidaire. Soutenir des projets innovants et de mobilisation citoyenne en matière de développement durable et d'environnement. A préciser que les candidatures sont à présenter à travers des formulaires à télécharger sur le site http//piscca.tn avant le 15 mars 2016 à l'adresse ci-après : société-civile(2) institut français-tunisie.com En filigrane, l'émigration clandestine Par ailleurs, l'on apprend que, depuis 2011, 160 projets ont été soutenus par l'Institut en question pour un montant global de près de deux millions d'euros. Les neuf projets lauréats, retenus en 2015, ont bénéficié d'une enveloppe financière globale de 57.000 euros. Pour 2016, de nouveaux programmes de coopération avec la société civile sont prévus. A travers ces actions, la France souhaite adapter ses outils et moyens aux besoins des sociétés civiles de la rive sud de la Méditerranée. Et être ainsi plus proche et faisant partie plus largement du pourtour méditerranéen. Ceci, en assurant ouvertement son objectif primordial, apparaissant en filigrane, celui de lutter contre l'émigration clandestatine, à travers l'aide à la stabilisation sociale et à la fixation des jeunes autochtones nord- africains, surtout dans leurs pays. L'intérieur privilégié Il nous a été de même donné de savoir, dans le même contexte, que «Forum Jeunesse», dans sa sixième édition à organiser par l'Institut de France de Tunisie, se délocalisera, cette fois-ci, à près de 350 km de la capitale, pour se tenir à Gafsa du 29 avril au 10 mai prochains et valoriser ainsi les acteurs associatifs des gouvernorats de l'intérieur. Cette édition aura pour thématique générale : «La formation et l'employabilité des jeunes en écho avec la préoccupation première des jeunes issus des profondeurs de la Tunisie. Les ateliers seront définis à partir d'un appel à idées on line, sur le site «Forum Jeunesse». En garde-à-vous devant le gardien ! Pour en revenir maintenant au meeting de Bizerte, l'on ne peut que saluer l'enthousiasme et la détermination de la société civile de forcer le destin et de se mettre sur le bon chemin, affichés lors de ce rendez-vous qui s'est déroulé dans une ambiance fort sympa. Ce qui, par contre, n'était pas du tout sympa, c'est le comportement singulier du gardien et maître intransigeant des clés de céans... Celui-ci investit la salle de réunion brusquement, regarde l'heure, «sonne» l'heure de la récréation à sa façon et... somme le beau monde présent à quitter les lieux immédiatement ! L'homme semblait «mourir de faim» ! Une raison étrange ayant laissé, à la fin, les participants sur leur faim... Mon Dieu ! Que d'inculture dans le sacré fief de la culture !