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Service de coopération et d'action culturelle (SCAC)
Publié dans WMC actualités le 13 - 03 - 2007

LA POLITIQUE DE COOPERATION DE LA FRANCE EN TUNISIE

La coopération culturelle, scientifique et technique entre la France et la Tunisie est régie par des conventions de coopération dont la dernière, signée le 26 juin 2003, est le résultat de la convergence de vues sur les nécessaires évolutions du cadre de coopération.

La France est traditionnellement très présente en Tunisie. Cette présence est mesurable aujourd'hui à l'aune de ses investissements économiques mais également de sa coopération, laquelle, outre son importance au plan financier, se distingue des autres coopérations bilatérales par deux particularités : la communauté de langue, qui est un legs de l'Histoire, et la familiarité qu'entretiennent de très nombreux acteurs tunisiens de cette coopération avec leurs homologues français, soit pour avoir étudié eux-mêmes en France, soit à travers les échanges réguliers et anciens établis de part et d'autre de la Méditerranée entre les administrations, les institutions universitaires, les centres de recherche ou encore les divers secteurs de la vie culturelle.

La coopération française en Tunisie est marquée depuis de nombreuses décennies par son importance et sa diversité. Elle se transforme depuis quelques années afin de s'adapter aux évolutions tunisiennes et s'inscrit aujourd'hui dans un dialogue partenarial qui s'est concrétisé par la signature du « document cadre de partenariat » lors de la visite officielle en France du Premier Ministre de la République tunisienne, M. Mohamed Ghannouchi (3-4 mai 2006) .

L'Ambassade de France s'efforce de promouvoir le plus largement possible cette nouvelle approche de la coopération, fondée sur la concentration des moyens sur ces secteurs prioritaires, sur l'évaluation systématique des projets en cours et achevés, ainsi que sur l'inscription de cette coopération dans le dialogue euro méditerranéen. En 2006, trois grandes priorités sectorielles ont concentré près de 90% des crédits de coopération : l'enseignement supérieur et la recherche, la modernisation de l'appareil administratif et le soutien à la francophonie.

La coopération technique

En matière de coopération technique, l'Ambassade de France s'emploie à financer des projets conformes aux axes définis en commun : recherche pour le développement (ressources agricoles palmier dattier et agrumes en particulier , santé animale et lutte contre les grandes épizooties), appui à la société civile dans ses efforts en faveur de l'environnement, du développement durable et de la jeunesse en difficulté, modernisation de l'administration. Sur ce dernier point, notre action accompagne les « jumelages institutionnels » financés par l'Union européenne.

Cette rationalisation fait apparaître l'importance des liens intellectuels et culturels qui n'ont pas cessé de se renforcer grâce à la politique d'échange et de mobilité voulue de part et d'autre. C'est la raison pour laquelle la coopération française continue à réserver, dans la programmation de ses moyens, un volume important de crédits pour financer des bourses d'études, au niveau du troisième cycle universitaire et des grandes écoles d'ingénieurs et de commerce, complétant ainsi l'effort financier remarquable consenti par le gouvernement tunisien. Le nombre de ces bourses est de quelque 300 par an.

De par ses caractéristiques traditionnelles, la coopération franco-tunisienne favorise les relations de capillarité entre les deux rives de la Méditerranée ainsi que l'ancrage européen de la Tunisie. Il en est ainsi, par exemple, de la coopération médicale, largement assise sur les relations privilégiées qu'entretient le corps médical tunisien avec son homologue français, notamment au travers des relations entre les centres hospitalo-universitaires. Sur un autre plan, l'existence d'une importante coopération en matière de recherche universitaire à travers le Comité mixte de coopération universitaire (CMCU) ainsi que les nombreux accords qui lient les centres de recherche français et tunisiens procède du même souci. Plus généralement, l'Ambassade de France fait de son soutien à la formation des cadres une constante de sa coopération, en aidant les “ pôles d'excellence ” que sont l'Institut préparatoire aux études scientifiques (IPEST), l'Ecole normale supérieure (ENS) et l'Institut préparatoire aux études de lettres et en sciences humaines de Tunis (IPELSHT), mais aussi en s'impliquant dans l'évolution du système d'enseignement supérieur tunisien vers les standards internationaux de compétences et la professionnalisation. Un soutien particulier a ainsi été apporté à la politique du gouvernement sur les "filières courtes" par un projet consacré aux Instituts supérieurs d'études technologiques dont les résultats sont unanimement salués.

La coopération linguistique

La coopération linguistique a pris une nouvelle ampleur en 2002 avec le démarrage d'un projet FSP d'amélioration de l'enseignement du français à l'école de base et au lycée. Ce projet a été complété par l'adoption en octobre 2006 d'un projet FSP de 3,3 millions d'euros pour la rénovation du français dans l'enseignement supérieur. Ce projet vise à moderniser les départements de français, à favoriser les filières en langue appliquée et les filières professionnalisantes, à accompagner la réforme des instituts de formation initiale des métiers de l'éducation en y introduisant de nouvelles approches (centres d'auto-apprentissage en français et formation à distance). À l'université, la présence de coopérants dans la plupart des départements de français contribue à renforcer les liens entre les facultés tunisiennes et françaises. L'Institut français de coopération a parallèlement modernisé son offre de cours de français en réponse à une demande croissante, l'inscrivant dans les standards européens. Il répond ainsi aux attentes du public tunisien (le taux de réinscription atteint maintenant 70%). Le même souci de qualité caractérise l'offre de formation à destination des entreprises, dont les demandes ont cru très rapidement : 13 000 inscrits fréquentent le centre de langue.
Cette coopération linguistique n'a pas pour cible unique les couches intellectuellement et économiquement privilégiées de la société tunisienne. Elle cherche aussi à toucher un public plus large, en associant davantage les médias radios et presse écrite à ses activités.
Cet objectif pourra également être atteint à travers le réseau tunisien de la lecture publique. L'important programme pluriannuel lancé à la fin de l'année 2005 décuplera les aides dispensées aux bibliothèques de prêt de ce réseau et favorisera la publication et la diffusion d'œuvres destinées à la jeunesse. Un appui aux éditeurs tunisiens est également assuré par l'intermédiaire du programme d'aide à la publication.

La coopération culturelle

Le souci de ne pas agir exclusivement en direction des populations urbaines a conduit l'Ambassade à poursuivre et à intensifier ses interventions culturelles dans l'intérieur du pays, notamment à partir de la Maison de France à Sfax et de l'antenne de l'Institut français de coopération à Sousse. Au-delà, l'IFC s'attache à maintenir une offre culturelle francophone attractive de qualité, dans l'ensemble des secteurs de la création, partout où des structures locales se montrent disposées à les accueillir. Par ailleurs, l'Institut français de coopération et l'Ambassade de France développent des actions de coopération visant à répondre à la demande croissante de formation et de professionnalisation du secteur culturel qui se modernise et s'ouvre de plus en plus à l'international. Le soutien apporté à de nombreux opérateurs culturels institutionnels ou privés s'inscrit dans cette politique et vise aider au développement et à la structuration de l'environnement économique de la culture (Centre national des arts du Cirque, Centre méditerranéen de la danse contemporaine, coopération Bibliothèque Nationale de Tunisie / Bibliothèque Nationale de France...). L'invitation régulière d'intellectuels et d'auteurs français en Tunisie permet d'enrichir le débat d'idées et le dialogue interculturel.

Les établissements scolaires français

Enfin, les établissements scolaires français de Tunisie complètent ce dispositif en accueillant, pour un peu moins de la moitié de leurs effectifs, les enfants des familles tunisiennes qui le souhaitent. Aujourd'hui, plus de 2600 enfants tunisiens effectuent leur scolarité au sein des établissements français en Tunisie, à Tunis bien sûr, mais aussi à La Marsa, à Mégrine, à Sousse, à Nabeul et à Bizerte. Un plan de rénovation immobilière de 4,5 millions d'euros a été lancé en 2006. Ce plan permettra d'inscrire l'école Robert-Desnos, le futur collège sur le site de l'école Marie-Curie et le lycée Pierre-Mendès-France dans la modernité architecturale et pédagogique : les nouveaux bâtiments proposeront de nombreux espaces multimédia et toutes les salles de cours seront équipées en informatique.

LA COOPERATION FRANÇAISE EN QUELQUES CHIFFRES

Les moyens financiers dont dispose le service de coopération et d'action culturelle pour 2007 s'élèvent à 12,7 millions d'euros. S'y ajoutent les crédits de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE), destinés au fonctionnement des écoles françaises en Tunisie et qui s'élèvent à 11 millions d'euros.

La coopération française en Tunisie, c'est ainsi :

- 120 personnels administratifs qui travaillent dans les implantations du service de coopération et d'action culturelle - Institut français de coopération de Tunis, Sfax et Sousse.

- 142 professeurs qui enseignent au Centre de langue de l'Institut français de coopération.

- 20 coopérants présents en Tunisie à la date du 31 décembre 2006, dont 10 travaillant dans les départements de français des universités tunisiennes et de l'Ecole normale supérieure de Tunis, 6 dispensant des cours à l'IPEST et 4 chefs de projets : enseignement supérieur technologique (ISET) ; valorisation du site archéologique de Dougga et de sa région ; rénovation de l'enseignement du français dans le système éducatif tunisien., livre et lecture publique.

- 10 établissements scolaires français (7 écoles primaires et 3 lycées et collèges) comprenant plus de 5200 élèves (Français : 52 %, Tunisiens : 39 %, tiers : 9 %) et environ 600 personnes chargées de l'enseignement (dont 273 professeurs français titulaires), de l'encadrement et du fonctionnement des établissements, pour un budget total annuel de fonctionnement de l'ordre de 29 millions de dinars.

- 290 étudiants boursiers du gouvernement français (études de 3e cycle et élèves des grandes écoles).

- 800 mensualités de bourses de stage ou séjours scientifiques de haut niveau.

- 700 missions d'experts français en Tunisie chaque année, en moyenne, tous secteurs confondus.

- 1 000 jours d'invitations de personnalités tunisiennes en France.

- 13 000 enfants, adolescents et adultes qui apprennent la langue française ou en perfectionnent la maîtrise chaque année, grâce aux cours dispensés par le Centre de langue (à Tunis, à Sfax, à Sousse, à Gabès et dans plusieurs dizaines d'entreprises tunisiennes).

- Plus de 52 500 documents imprimés ou multimédia mis à la disposition des quelque 7 130 adhérents (jeunes et adultes) des médiathèques à Tunis, Sfax et Sousse.

LES ETUDIANTS TUNISIENS EN FRANCE

Plus de 9 000 étudiants tunisiens sont inscrits pour l'année universitaire en cours dans des établissements d'enseignement supérieur français relevant du Ministère de l'éducation nationale. En cinq ans, le nombre de ces étudiants s'est accru de 72%. Il convient toutefois de relever que seuls 5 543 d'entre eux sont en situation de mobilité effective, l'autre partie correspondant aux étudiants issus de familles tunisiennes résidant déjà en France.
Ces chiffres peuvent être rapprochés des données disponibles pour les étudiants tunisiens effectuant une expérience de mobilité dans d'autres pays : Allemagne (1 781) ; Canada (927) ; Ukraine (795) ; Roumanie (460) ; Etats-Unis (133) ; Belgique (112).
Depuis juin 2005, les Tunisiens souhaitant se rendre en France pour y poursuivre leurs études disposent d'un nouveau service de l'Ambassade : le Centre pour les études en France (CEF). Grâce à son site web (www.tunisie.campusfrance.org ), son service de messagerie électronique et ses trois espaces d'accueil et de documentation (à la Médiathèque Charles-de-Gaulle de Tunis, au Centre culturel français de Sfax et au Relais culturel français de Sousse), le CEF aide les jeunes Tunisiens à construire leur projet d'études en France. Il les guide également dans les démarches préalables à la demande de visa pour études. Chaque étudiant dispose d'un espace personnel en ligne qui lui permet de suivre en temps réel le traitement de son dossier. La création du CEF s'est accompagnée d'une augmentation du nombre de demandes de visa pour études (+ 11% entre 2004 et 2006) et d'une baisse du taux de refus (- 4,5% entre 2004 et 2006).
Malgré l'accroissement très important de l'offre de formation supérieure en Tunisie, le gouvernement tunisien continue de consentir un effort important pour la formation à l'étranger des futurs cadres du pays et notamment en France, puisqu'il a accordé, en 2005, 476 bourses (1er, 2ème et 3ème cycles), dont 435 pour des études au sein d'établissements français. Le nombre total d'étudiants tunisiens boursiers à l'étranger s'élève ainsi à 1 923, dont 1 486 en France.
Cette volonté est accompagnée par la France, qui souhaite maintenir sa politique d'accueil des futures élites francophones. C'est ainsi que l'ambassade de France à Tunis attribue chaque année des bourses aux étudiants admis dans une « grande école » (école polytechnique, école centrale, école des mines, école nationale supérieure des télécommunications, HEC, écoles supérieures de commerce, école nationale de l'aviation civile). Elle soutient également les étudiants préparant une thèse en université française.
S'agissant des grandes écoles, le nombre total d'étudiants boursiers du gouvernement français en 2007 est de 102. Dans le domaine des études doctorales, 95 séjours de 6 mois seront financés en 2007 dans le cadre de travaux de thèse en cotutelle et un total de 52 boursiers effectuent un séjour d'une durée moyenne de trois ans en France, ce qui correspond à une quinzaine de bourses nouvelles en rythme annuel. Les principales filières concernées sont les sciences exactes, les sciences de l'ingénieur et les sciences économiques, suivies de manière plus modeste par les sciences humaines et sociales.
La sélection des candidats se fait en plusieurs étapes. Des appels à candidatures sont publiés simultanément sur les sites de l'Institut français de coopération et du Ministère tunisien de l'enseignement supérieur. Des commissions franco-tunisiennes se réunissent plusieurs fois par an en tant que de besoin.
Les grands organismes de recherche ainsi que certaines régions françaises complètent ce dispositif par l'attribution de bourses d'études en cotutelle, faisant ainsi de la France le partenaire de référence de la Tunisie, tant en matière de formation spécialisée que dans le domaine de la recherche.

(Source : Service de coopération et d'action culturelle)


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