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Le sacre d'un itinéraire riche La Presse Femme - Centre de formation internationale et de recherche en santé sexuelle et reproductive, population et développement (Cefir)
Créé en 1978, le Centre de formation internationale et de recherche en santé de la reproduction et population est une structure relevant de l'Office national de la famille et de la population, placé sous la tutelle du ministère de la Santé publique. Depuis sa création, ce centre a constitué un véritable appui au secteur de la formation et de la recherche en matière de santé de la reproduction. D'où sa désignation, en 2009, centre collaborateur de l'Organisation mondiale de la santé. Coïncidant avec la récente élection, à l'unanimité, de la Tunisie à la présidence de la 63e session de l'Assemblée générale de l'OMS, cet honorable couronnement a été fêté le 13 juillet dernier, constituant, avant tout, un gage de pérennité et de persévérance au service de l'homme et des bonnes causes. Retour sur la mission et la vocation d'une institution de taille. Le Cefir, centre collaborateur de l'OMS Dans l'objectif de mieux cerner le concept, il convient de rappeler qu'un centre collaborateur de l'OMS constitue un mécanisme de coopération au sein duquel des institutions, instituts de recherche, départements universitaires, laboratoires et établissements de formation participent activement à la réalisation des objectifs stratégiques de l'OMS en matière de santé sur le double plan régional et mondial, en mettant en œuvre les activités prescrites dans le cadre des programmes de l'Organisation. De ce fait, la mission du Centre de formation internationale et de recherche en santé de la reproduction et population, en tant que centre collaborateur de l'OMS, comme l'affirme Mme Hayet Ben Safta, sous-directrice de la formation et de la recherche en reproduction, est de dispenser des cycles de formation nationale et internationale pour consolider les compétences des gestionnaires de programmes, des planificateurs et des prestataires de services éducatifs et médicaux, entre autres. Plus, engager des études et des enquêtes biomédicales et sociodémographiques pour la planification et la mise en place de programmes d'intervention ciblés et orienter les choix stratégiques. En plus de la promotion de l'échange d'expériences et du partenariat Sud-Sud dans le domaine de la population et de la santé de la reproduction à travers les missions d'assistance technique et les voyages d'études. Toujours est-il que le Cefir a fait preuve d'implication et de détermination pour bénéficier d'une reconnaissance mondiale qui n'est pas du tout des moindres. En effet, exerçant sous l'égide de l'Office national de la famille et de la population, le centre entreprend, régulièrement, des études et des recherches dans l'objectif d'orienter les décideurs en matière de politique de population. Ces recherches sont soutenues et financées par la coopération bilatérale et internationale (Nations unies : Unfpa, OMS) ainsi que des ONG, avec la collaboration des institutions nationales telles que l'Institut national de la statistique et diverses universités. La recherche a, depuis, concerné deux secteurs, à savoir le socio-démographique et le biomédical. D'ailleurs, il y a lieu de noter que les thèmes abordés ont été multipliés depuis la conférence internationale du Caire sur la population et le développement en 1994 qui a introduit le concept de «santé de la reproduction» pour remplacer celui de «planification familiale». Formation et coopération scientifique Selon notre interlocutrice, la formation et la coopération scientifique constituent l'épine dorsale du Cefir. C'est que les méthodes engagées visent le développement, l'amélioration et le soutien des compétences des prestataires de services en santé de la reproduction aussi bien au niveau national et africain que panarabe. «Volet formation, les thématiques varient en fonction des besoins. Citons la prévention de la violence à l'égard des femmes, les ateliers pédagogiques sur l'écoute et la communication, les sessions de formations sur l'IVG médicamenteuse et la prise en charge globale des personnes vivant avec le VIH en Tunisie, pour ne citer que ces exemples-ci. Une formation assurée en fonction de manuels aussi bien structurés qu'efficaces. Pour ce qui est de la formation internationale, le centre assure des approches d'information et d'éducation des jeunes et adolescents en SSR, la formation des formateurs en communication pour un changement de comportement dans le domaine de la SSR axée sur l'amélioration de la santé maternelle et infantile, le développement de stratégie en santé sexuelle et reproductive axée sur l'amélioration de la santé maternelle et infantile, des prestations en technologie contraceptive et SR, la gestion des programmes d'IEC en SR (sciences de la reproduction). S'y ajoutent consécutivement d'autres secteurs relevant de la communication pour un impact comportemental dans le domaine du développement social et de la santé, du contrôle de l'infection à VIH et de l'IVG médicamenteuse». Ajoutons que le Cefir, assure, également, une formation à distance souple et moderne qui permet aux adhérents de suivre ses programmes quand ils le veulent et là où ils se trouvent, tout en bénéficiant d'une assistance pédagogique, sur la base, d'approches expérientielles. Et ce, grâce à diverses méthodes participatives, où les inscrits sont encouragés à partager leurs expériences en vue de contribuer au déroulement des cours. L'on parle, effectivement, d'un savoir-faire qui s'avère le fruit d'une formation sur du matériel de simulation, des jeux de rôle et des études de cas, appuyés par l'encadrement sur des lieux de stages pratiques, assurés par des encadreurs et des chercheurs chevronnés. Quant à l'assistance technique dans le cadre de la coopération scientifique, le centre offre des services englobant le diagnostic contextuel et l'évaluation des besoins, l'élaboration de stratégies et de programmes de santé de la reproduction, le renforcement des capacités institutionnelles, le suivi et l'évaluation des programmes et l'organisation de sessions de formation délocalisées et le suivi post-formation en santé de la reproduction. Du reste, et à la lumière de ce qui a été accompli, il convient d'affirmer que le Cefir dispose des compétences scientifiques et techniques pour contribuer à la bonne finalisation des programmes de l'OMS, représentant, comme il se doit, la Tunisie.