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Violence en milieu scolaire: Qui est le vrai coupable?
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 11 - 2021

Depuis quelques jours, toute la Tunisie est abasourdie par la terrible agression contre un enseignant du lycée Ezzahra. Mais cet incident traduit, encore une fois, les maux d'une société en déperdition et en déclin, sans valeurs, ni morale.
Depuis plus d'une semaine, la terrible agression contre l'enseignant du lycée Ezzahra fait la Une des quotidiens tunisiens. Mais cet incident n'est pas que passager, puisque la multiplication des attaques physiques et verbales dans les établissements scolaires est un problème récurrent qui ne semble pas avoir de solution... Et malheureusement, ce type d'incidents est devenu, aujourd'hui, notre quotidien dans la plupart des établissements éducatifs publics, mais aussi privés.
Victime ou coupable ?
On le sent depuis très longtemps, le phénomène de la violence en milieu scolaire (contre les élèves, lycéens, corps éducatif...) ne cesse de s'amplifier durant ces dernières années. Mais la banalisation de la violence dans ces milieux et dans notre société, d'une manière générale, devient, aujourd'hui, très inquiétante et il faut être très sévère contre toutes sortes de violence car on a atteint un point très dangereux qui pourrait engendrer d'autres actes. A cet égard, la sanction devra être exemplaire et rapide pour adresser un message fort car, que l'on veuille ou pas, ce type d'incident ne peut passer inaperçu puisqu'il ne cesse de menacer la vie de chacun de nous, sans distinction d'âge et de sexe.
Mais de l'autre côté, il y a une autre vérité qui est dure à avaler : cet élève pourrait aussi être la victime d'un système inadapté, mais le problème est plus profond. Dans notre pays, on se contente toujours de sanctionner ou limoger le coupable sans chercher les raisons qui conduisent aux mêmes effets et essayer de les corriger. C'est un cumul qui glisse dans le rouge et qui perdure dans le temps... Aujourd'hui, toute la Tunisie est abasourdie et choquée par cet événement, ce qui traduit, encore une fois, les maux d'une société en déperdition et en déclin, sans valeurs, ni morale.
En effet, cette récente et violente agression n'est malheureusement qu'un petit symptôme d'une maladie qui ronge notre jeunesse depuis des années. Cette génération souffre de la consommation de drogues dures, dont l'accès est devenu facile dans l'ensemble des établissements scolaires et les conséquences sont aujourd'hui inévitables puisque ces produits stupéfiants sont la source de tous ces problèmes. C'est aussi une génération qui succombe à un taux alarmant de pathologies psychiatriques et de suicides sans bénéficier du moindre accompagnement. Cette même génération fait face à d'innombrables problèmes familiaux avec un taux de divorce qui frôle les 40 par jour depuis des années, laissant derrière eux des familles séparées et des enfants désorientés.
Se préparer au pire ?
Il est vrai que cette situation ne peut être généralisée et que l'exception ne fait pas la règle, mais force est de constater que ces trois points sont devenus des fléaux dans notre société ces dernières années. Les parents et les enseignants n'ont cessé de tirer la sonnette d'alarme en dénonçant la détérioration du niveau de l'enseignement en Tunisie, ainsi que la santé mentale de nos jeunes, mais les responsables et les autorités concernées n'ont pas bougé comme il se doit pour sauver cette génération, même si des efforts ont été fournis mais ces derniers sont toujours timides et insuffisants.
Nous devons nous préparer au pire à l'avenir si des mesures concrètes ne sont pas prises rapidement. Il est, donc, devenu urgent d'élaborer une stratégie nationale pour sauver les jeunes générations et dans laquelle la santé mentale des jeunes, l'accompagnement des enseignants dans leur tâche, l'optimisation de la censure parentale sur internet...doivent faire l'objet d'une attention particulière, sinon, c'est tout le pays qui sera jeté dans l'obscurité totale car cette situation a dépassé toutes les limites ; on constate des violences dans les quatre coins du pays : rue, écoles, hôpitaux...par les différentes tranches d'âge...et quand on banalise la violence verbale par les plus hauts responsables, cela précède souvent la violence physique. Et donc, dans un futur proche, il serait impossible d'arrêter ce fléau qui va toucher toute la population et toutes les catégories d'âge.


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