Le principe de l'adoption du système semestriel est acquis. Dès la saison scolaire 2016-2017, ce nouveau rythme sera instauré, du moins, dans les collèges et les lycées. La question n'a pas été tranchée pour l'enseignement primaire Ce qui est sûr, c'est que le dialogue sociétal engagé depuis une année a permis de déblayer le terrain et de tracer les grandes lignes d'une réforme susceptible de redonner au système éducatif sa crédibilité et sa rigueur. A cet effet, on parle de l'existence de près de 2.000 propositions en faveur de l'école. Ces propositions ont été synthétisées par la commission tripartite de pilotage du dialogue sociétal. 200 mesures ont été sélectionnées pour être mises en application dès la prochaine rentrée. Etapes évaluatives C'est ainsi que l'on peut supposer que le nouveau rythme scolaire dans le second degré de l'enseignement de base et dans le secondaire se répartirait en deux périodes. La première irait du 15 septembre à la fin de la première semaine du mois de janvier. Cette période serait sanctionnée par une première évaluation. En tout cas, des étapes d'évaluation devraient être instaurées. On parle de la quatrième année primaire tandis que celle de neuvième année retrouvera son caractère obligatoire et constituera, véritablement, une étape certificative. La seconde s'étalerait jusqu'à la fin du mois de mai. Elle sera couronnée par les examens de fin d'année. En somme, on aura le même rythme que celui en cours dans l'enseignement supérieur. La dernière période allant de juin à la première semaine de juillet sera consacrée aux différents examens nationaux. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue dans ce nouveau temps scolaire les autres considérations liées aux préoccupations culturelles, sociales et sportives. Il est certain que l'école devrait être plus ancrée dans son milieu et devrait, par conséquent, prendre en compte les considérations d'ordre extrascolaire. On veut parler du rapport entre l'école et la famille, les élèves et leurs parents, l'environnement économique et social... Pérennisation des activités périscolaires De nombreux paramètres sont en point de mire et c'est aux spécialistes et experts qui seront désignés pour parachever cette nouvelle panoplie de mesures et de trouver les réponses précises aux données actuelles. Car il sera du ressort du nouveau rythme scolaire de ménager des marges équilibrées entre le temps de l'acquisition des savoirs, des évaluations mais aussi, et surtout, des loisirs et des activités périscolaires. Celles-ci seront, automatiquement, diversifiées et auront d'autres objectifs plus évolués. Les écoles primaires pourraient, elles aussi, bénéficier de la séance unique dans le cadre des possibilités qui seront offertes. Des séances seront consacrées aux activités culturelles et sportives. L'initiative d'instaurer la cantine scolaire est louable à plus d'un égard. Le fait de fournir des collations à un million de jeunes dès la rentrée scolaire à venir ouvrira de grands horizons pour les activités périscolaires. Les programmes préparés par le ministère de l'Education vont dans le sens d'une pérennisation de ces activités et de leur intégration dans les cursus de tous les élèves. Il s'agit de créer une nouvelle mentalité et de nouveaux comportements vis-à-vis de la vie scolaire et de son rapport avec son entourage socioculturel. Les accords de partenariat entre trois ministères en lien avec les jeunes (Education, Culture et Jeunesse) préparent le terrain à une meilleure coordination. Celle-ci se caractérisera par la mise à disposition des élèves, entre autres, des espaces sportifs ou culturels ou de jeunesse. L'exploitation de ces espaces ne manquera pas de donner plus d'efficience aux programmes d'animation préparés par les établissements scolaires.