Le système éducatif accuse plusieurs années de retard en matière d'activités périscolaires. Le grand dynamisme qui l'avait caractérisé jusqu'à la fin des années 1980, et même au-delà, s'est totalement émoussé et a laissé place à une routine exaspérante. Aujourd'hui, la question est remise sur le tapis avec une plus ou moins grande volonté de trouver la véritable solution. C'est, justement, ce qui transparaît à travers la récente réunion entre des responsables du ministère de l'Education et de celui des Sports. Les deux ministres ont, en effet, abordé toutes les problématiques qui constituent autant de freins au sport scolaire à tous les niveaux de l'enseignement. D'ailleurs, cette réunion, était placée sur le thème : «réalité et perspectives du sport scolaire dans les établissements d'enseignement et les moyens de réactiver les décisions et les recommandations dans le secteur». On n'est pas sans savoir que la grande majorité de nos élites actuelle est passée par l'un des canaux de ces activités parascolaires. On se rappelle, tous, la Jeunesse scolaire (plus familièrement, achabiba el madrassia). C'est en son sein que des milliers de nos cadres ont été formés. Mais, depuis, il n'y a pas eu, à proprement parler, de véritable relève. C'est, du moins, ce à quoi semblent nous convier les deux départements ministériels. Quand bien même, le champ d'action ne serait limité qu'au domaine du sport, il n'en demeure pas moins qu'il constitue une avancée très positive. Les points qui ont figuré dans le débat ont cerné presque tous les problèmes qui se posent, actuellement, à la pratique des activités sportives par nos élèves. Après avoir passé en revue la situation qui prévalait jusque-là, les deux ministres ont compris la nécessité d'une stratégie nationale en la matière, à travers la réhabilitation de ces activités dans le système éducatif, vu son impact sur la formation des jeunes. En effet, c'est par ce biais que l'on peut parvenir à repérer et former nos futures élites sportives. L'autre volet concerne l'aménagement des espaces disponibles pour les exploiter de la meilleure façon. En outre, plusieurs recommandations ont été adoptées en vue de généraliser la pratique des activités sportives à tous les élèves et dans les conditions les plus propices. Car, actuellement, les séances d'éducation physique sont tributaires des conditions climatiques. Il suffit d'un ciel nuageux ou d'un crachin pour déclarer le terrain impraticable. Et, ce sont les élèves du primaire qui en sont les premières victimes. Pour ce qui est du réaménagement des espaces à l'intérieur des établissements scolaires, il a été décidé de mettre sur pied une équipe de travail qui sera chargée de dresser un diagnostic sur la situation qui prévaut dans toutes les institutions et, plus particulièrement, dans les écoles primaires. A cet effet, il serait, également, question d'opérer des révisions au niveau des horaires afin de réaliser l'harmonie recherchée entre les cours et les séances d'éducation physique. La création d'associations sportives scolaires a, pour sa part, bénéficié de l'intérêt qu'elle mérite au cours de ces débats. Ces associations pluridisciplinaires auraient l'opportunité de développer et de former les jeunes grâce à l'infrastructure qui devrait être mise à leur disposition. Enfin, il a été décidé de préparer un bilan global et évaluatif de la section «Sport».