Pour une question d ‘organisation, c'est l'île de Djerba qui accueillera cette année la manifestation. Initialement prévue pour le mois d'octobre 2015, à l'occasion de la fête de l'Evacuation, la 5e édition des Douz Doc Days se tiendra finalement, du 20 au 25 mars 2016, une date tout aussi symbolique, correspondant à la fête de l'Indépendance du pays. Le programme de cette édition a été dévoilé hier, par son directeur et fondateur, le cinéaste Hichem Ben Ammar lors d'une conférence de presse. Pour une question d ‘organisation, c'est l'île de Djerba qui accueillera cette année la manifestation, nous a annoncé ce dernier. «Bien que le festival soit adapté à la région de Douz, il n'a cessé de rencontrer, malheureusement, beaucoup d'obstacles. Nous continuons à occuper le terrain malgré les difficultés et malgré le manque d'implication des autorités locales. Nous rêvons d'en faire un pôle de réflexion, de création et de production cinématographiques et culturelles», a-t-il ajouté. L'ouverture se fera avec la première mondiale du documentaire «Le Caire 30» de Elyes Baccar en présence de la protagoniste du film; la réalisatrice et militante égyptienne Neveen Shalaby. 18 films documentaires seront projetés en tout entre longs et courts métrages et concourront pour la compétition nationale. Un jury, composé de journalistes, réalisateurs, écrivains, universitaires et photographes, attribuera les trois prix des deux catégories (Dromad'or, prix spécial du jury et le nouveau prix du festival, celui de la meilleure contribution artistique). Les séances spéciales du festival annoncent la projection de deux récentes productions, à savoir «Le bouton de nacre» de Patrizio Guzman (Chili, France, Espagne), «Independencia» de Mario Bastos (Angola) et le film de Corto Fajal (Suède, France). Les festivaliers pourront profiter des différents concerts concoctés à l'occasion dont un ciné-concert autour du film «Le fils du cheikh» de George Fitzmauricen, version arabe. Au menu également un concert de Chris Becker et Véronique Vigna intitulé «Sannza» fait de chants et poésie sur fond de petits instruments, flûte, harmonica et guimbarde, «Hadhra», un spectacle musical de la troupe du Cheikh Mohammed Khalfallah de Gafsa, et «Fellagah», un concert de Ridha Abdellatif. Au programme également des masters class adressés aux étudiants de différentes écoles tunisiennes d'art et de cinéma, deux grandes expositions, «Transhumance» qui nous présentera les clichés de Wassim Ghozlani sur la vie des bergers et des pâtres nomades de la Méditerranée et «Douz aux yeux des femmes» qui présentera 80 photos réalisées dans le cadre d'un concours adressé aux femmes de la région de Douz autour de leurs environnements immédiats. Un atelier de photographie impliquera les passants en les initiant à cet art et un atelier de production vidéo adressé à des étudiants et autres jeunes professionnels aboutira à la réalisation de petites excitatrices qui seront restituées le soir de la clôture qui verra également la projection du film «Le retour des Camélidés», de Patrice Desenne et François Brey. Bon festival.