Au moment où les Tunisiens se préparent à voir le Président Kaïs Saïed annoncer les mesures, les véritables mesures que la majorité des Tunisiens attendent, et ce, à l'occasion de la célébration de l'anniversaire de la Révolution qui coïncidera cette année avec la journée du 17 décembre et non celle du 14 janvier, sur décision prise lors de la réunion du Conseil des ministres tenue jeudi 2 décembre, on assiste à une escalade sans précédent montée par le parti Ennahdha contre le Chef de l'Etat, un bras de fer que mènent Rached Ghannouchi et ses principaux lieutenants qui s'accrochent encore à ce qu'il poursuive la présidence du parti et aussi le Parlement aux activités gelées le 25 juillet dernier. Une guerre sans merci visant à rétablir le Parlement issu des législatives de fin octobre 2019. Un discours dont les Tunisiens essayent de saisir les causes, de comprendre pourquoi les nahdhaouis ont décidé de déclarer la guerre «finale» au palais de Carthage en ce moment, et jusqu'où iront-ils dans leur combat, peut-être l'ultime, dans l'objectif de récupérer le pouvoir dont ils estiment être dépossédés une certaine nuit du 25 juillet 2021 ? Et ceux parmi les Tunisiens qui se disent au parfum de ce qui se passe au sein du paysage politique national post-25 juillet, et plus particulièrement post-22 septembre 2021, n'hésitent pas à laisser entendre — même s'ils reconnaissent ne pas disposer de données concrètes, que les nahdhaouis ne vont pas à l'aventure — la tête baissée ou sans au moins s'assurer de garanties aussi bien nationales qu'internationales qui leur permettraient d'avoir gain de cause comme ils le crient jour et nuit à l'intention de ceux qui les écoutent encore. Il reste à préciser que nombreux sont ceux qui essayent de récupérer et les déclarations incendiaires des nahdhaouis et les mises au point à profusion, ces derniers jours, de Noureddine Taboubi et ses principaux collaborateurs, sans omettre de souligner ce que cachent les positions — revirement, parfois à 180 degrés, exprimés par beaucoup de politiciens ayant fait part, à plusieurs reprises, de leur soutien inconditionnel au Président Kaïs Saïed.
